My Woman est le troisième album de cette américaine qui a travaillé avec Bonnie "Prince" Billy, Wilco ou encore The Cairo Gang. Pour ma part, je ne connaissais pas la demoiselle avant de lire une chronique de ce nouvel album sur le webzine Soul Kitchen et j'en suis devenu vite accro ! J’ai acheté le vinyle au premier marché des labels indépendants le 1er octobre dernier et il tourne au moins deux fois par semaine, sans compter les écoutes en streaming sur Spotify pour aller au boulot.

Troisième album et trois thématiques pour les chansons : la souffrance, la tristesse et l’espérance. C’est bien vrai : quand on est heureux et qu'on doit écrire et coucher des mots, on est beaucoup moins inspiré. Et les gens se foutent royalement d’écouter des chansons imbibées de joie de vivre. Personnellement, je préfère les artistes torturés, ceux à qui l'âge ou la boisson ont donné de la bouteille, ceux qui écrivent sur leurs blessures. J'aime les gens qui ont des failles, qui ne sont pas lisses, les passionnés, qui racontent des failles, des histoires belles et parfois tristes.

Pour revenir à l'album, on se laisse surprendre par les 7 minutes et 46 secondes de la magnifique chanson "Sister", véritable échappée douce et sauvage, calme et tempête, sexy et crade, authentique baffe auditive. L'ensemble est une belle réussite folk / rock. La voix est belle, les chansons ont un bonne réverb. Parfois, on pense à Fleetwood Mac, parfois quelques petites intonations évoquent Cyndi Lauper, notamment sur la superbe "Shut up kiss me". Angel Olsen serait peut-être aussi la digne héritière de Melanie, cette artiste oubliée mais avec une touche glam et rock. En tout cas, on se laisse prendre par l'album et c'est une belle et agréable expérience à vivre.

La Miss passe à Paris le 4 novembre à la Gaîté Lyrique, je serai dans le public, et vous ?