Avec leur démo 6 titres autoproduite, les parisiens de Semyorka voudraient nous faire croire que leurs influences se limitent à Radio 4 ou Robots in Disguise.
Et en effet, il y a de ça. La voix féminine, les guitares mêlées à un beat endiablé digne d'un dance floor, des mélodies que l'on retient et qui donne envie de bouger, tout est là. Un style électro rock, peu courant dans le paysage sonore français, redoutablement efficace quand il ne passe pas la limite du mauvais goût.
Mais derrière "The Fake Dance" comment ne pas penser à Section 25 ou, encore plus évident, Orchestral Manœuvre in the Dark période "Enola Gay" ou "Joan of Arc" (notamment pour la voix qui nous frappe en premier et la construction du morceau, faussement joyeux qui s'inscrit dans ce qu'il y a 25 ans on appelait à peine de la new wave).
Quant au titre "Lolita Superstar", énième critique sur le sujet épineux des star académies en tout genre, il reprend le meilleur de nos petits français de Ultra Orange et un petit quelque chose de New Order franchement agréable (réécoutez "Temptation" de New Order et vous comprendrez).
Du sombre et presque martial "Trivial song" aux basses angoissantes au plus direct et enjoué "Hush hush", les Semyorka donnent tout au long de ces 6 titres un bel aperçu de leurs talents et le projet d'un album prochain (prévoir quelques mois tout de même) ne peut que donner l'eau à la bouche.
A découvrir d'urgence en live (voir les dates sur leur site).
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