Kyle Eastwood, fan de jazz, contrebassisste, bassiste et compositeur, a donné plusieurs concerts à Paris à l'occasion de la sortie de son deuxième album Paris blue.
Ce soir, le New Morning affichait complet pour une session particulièrement réussie.
 En live, officiant à la basse ou au violoncelle, Kyle Eastwood est accompagné d'une formation typique d'acid jazz : Michael Stevens à la guitare, au clavier et à la programmation, Dave O'Higgins saxophoniste ténor habitués des formations d'outre-Manche, Graeme Flowers à la trompette, Andrew McCormack, au piano, improvisateur très créatif de la scène jazz anglaise, lauréat du Sony Jazz Award 2004, au piano et Ralph Salmins, excellent batteur de studio.
Le set commence avec "Da da ba ba nu nu", un titre de son album précédent From here to there qui fait la part belle aux cuivres.
Un jazz dense et roboratif qui fait swinguer le public même assis.
Après la présentation des musiciens, on retrouve l'intro délicatement arabisante de "Marrakech", jouée à la contrebasse, avec le frémissement de batterie, morceau de facture plus classique qui s'achève sur une ligne de basse.
Sur les morceaux suivants, on ne peut qu'admirer la virtuosité des musiciens qui s'offrent quelques solos particulièrement appréciés tant du public de des autres musiciens.
Ralph Salmins, extrêmement investi exécute plusieurs morceaux de bravoure, les baguettes virevoltantes.
De même pour la section cuivres qui transpire sous l'effort.
On reconnaitra "Big noise", que Kyle Eatswood introduit avec une contrebasse hargneuse, morceau puissant et presque rockisant. Morceau qui voit se concentrer toutes les énergies, même celle de Michael Stevens, grand machouilleur de chewing gum, et Ralph Salmins ne se lâchant pas du regard pour tenir la rythmique.
Le set se terminera sur une belle reprise d'Herbie Handckok.
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