Spectacle de la Compagnie De Koe, écrit, mis en scène et interprété par Natali Broods, Willem de Wolf et Peter Van den Eede.
Avec "Le Relèvement de l’Occident - BlancRougeNoir", la Compagnie De Koe, collectif d'outre-Quiévrain dédié à "l’étude spéléologique des cavernes les plus obscures de l’âme humaine" ayant pour objectif "la purification par l’identification", propose "une odyssée imprévisible à travers la condition humaine" en forme de "voyage historique dans le moi inconnu".
En clair, le spectacle, en adresse au public, s'apparente à un one-man-show tricéphale, variante stand-up clownesque, placé sous le signe d'un humour pince-sans-rire "à la belge" composé d'un agrégat de partitions individuelles hétérogènes, souvent monologales, relatant des anecdotes personnelles et des approches parodiques notamment de postures socio-culturelles.
Les acteurs-créateurs Natali Broods, Willem de Wolf et Peter Van den Eede ont donc boutiqué une divagation égotique très bavarde ordonnée autour de la symbolique classique de sa trilogie chromatique qui procède à des analogies et à des télescopages du type coq-à-l'âne et pêle-mêle arty, tel par exemple entre Hegel, Lady Gaga et le bar à soupes, propres à faire sourire.
Délivrés sur le mode de la fausse improvisation, la percutance potentielle de ces trois volets à destination du spectateur sensible à la tonalité "private joke" post-moderne et habitué des scènes émergentes, pâtit de leur délivrance en intégrale.
Le format long, plus de trois heures, en souligne les faiblesses et induit inévitablement des baisses de régime nonobstant de belles fulgurances comme le final scénographique de "Rouge" ordonné autour de la figure mythique de Cléopâtre mythifiée par Elizabeth Taylor et le résumé potache de la pièce de Shakespeare. |