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puce Orso Jesenska - Matthieu Malon - Erik Arnaud
3 EP  (Monopsone Records)  janvier 2017

Si vous êtes ici, c’est que sûrement vous cultivez la même passion pour la musique que nous. Cette passion dévorante et parfois même coûteuse ! Ici tout ne sera donc que question de passion et donc d’amour, d’élan et d’affection, et puis surtout, surtout de musique. De la façon de l’écouter, d’en parler, de la transmettre, de la produire, de l’illustrer, et puis naturellement de la faire. Tout cela participant à la création d’une grande chaîne, comme une grande famille en quelque sorte (le milieu de la musique indépendante en France est, soyons franc, assez resserré, les ventes de disques faméliques en sont la résultante directe).

Depuis longtemps, le génial photographe aptonyme Stéphane Merveille fait bien plus que mettre en image les groupes du label Monopsone (Erik Arnaud, Matthieu Malon, Fragments : la série de 10’’ avec Epic45, Violens, The Declining Winter, Darko, Microcircuits (A Movement Of Return, Nezumi (& Fox)…), il est l’un des éléments moteurs du label. Il le prouve encore une fois avec cette série. C’est en se promenant sur la dune du Pilat et en prenant en photo sa dimension poétique (en retrouvant des thèmes qui lui sont chers comme la désolation, la beauté crue des choses…) qu’il a pensé au triptyque avec des musiciens français proposé par Monopsone. Le résultat est donc superbe tant dans la forme que dans le fond.

Dans la forme : trois EP disponibles en digipack, en vinyles 30 cm, trois tirages magnifiques (il est possible de se les procurer en haute qualité et signées) qui, reliés ensemble, forment un ensemble cohérent.

Dans le fond : trois façons d’envisager la musique avec, comme fil conducteur, les lignes mélodiques, travaillées de trois manières différentes, et quelques reprises. Il y a Orso Jesenska (quelle belle image que ce sable qui reste après que la mer se soit effacée…) qui joue sur les cordes (notes) sensibles, Matthieu Malon qui mélange le feu et la glace et enfin Erik Arnaud très pop électrique. Trois univers donc mais qui ne sont pas si éloignés que cela, nous retrouvons dans tous les cas cette envie de trousser de belles mélodies, de trouver les justes mots, une exigence dans l’écriture.

Le fond et la forme sont tellement liés qu’il est impossible de ne pas vouloir avec les trois EP, la voici donc la découverte et l’amour du partage, les fans de Matthieu Malon font découvrir Orso Jesenska et Erik Arnaud, les fans d’Erik Arnaud vont découvrir… et cætera et vice-versa.

Dans Les variations d’Ombre, Orso Jesenska s’accompagne de Thomas Jean Henry, de Claire Vailler et du guitariste Mocke (dont on reconnaît les arabesques, les syncopes et les suites harmoniques immédiatement) et offre à ses textes lettrés un superbe écrin musical.

C’est simple de toute beauté. Il se permet même de reprendre Gianmaria Testa, chanteur italien trop peu connu ici, et le classique "Winter Moon" de Hoagy Carmichael, en osant crooner avec une délicatesse rare.

Dans Peu d’ombre près des arbres morts, Matthieu Malon prouve qu’il est un compositeur des plus intéressants. Son romantisme crépusculaire se joue d’une new-wave moderne et délicate. Pourtant, on sent et l’on sait que le volcan est prêt à exploser. Seul regret : une voix un tantinet sous mixée.

Cerise sur le gâteau, deux reprises madeleine de Proust pour le musicien : une formidable version française de "Come Back and Stay" qui devient "Reviens et reste" de Jack Lee mais popularisé par Paul Young, et "Dansons les larmes aux yeux" d’Ultravox, c’est d’ailleurs un parfait résumé de ce disque, le mélange de tristesse et d’énergie, du rock, de la chanson et de la pop.

Dans le genre reprise convaincante, on a de quoi être agréablement surpris par la version de "Tous les cris les SOS" de Daniel Balavoine par Erik Arnaud qui arrive à en faire une bonne chanson, c’est dire. Et quel plaisir de voir le musicien de retour et de cette si belle manière.

L’air de rien, "Golden Homme" et "Golden Femme" sont deux sommets de pop, et établit, s’il en était besoin, le talent indéniable d’écriture d’Erik Arnaud. En griotte sur la galette, deux versions démo des classiques "Ma Chanson Française" et "Comment Je Vis", où tout est déjà là, en version plus sec et plus brut, mais tout aussi poignante.

Trois EP sans rien à jeter, mis bout à bout c’est plus d’une heure de musique, certains albums durent moins longtemps que ça et n’ont pas cette qualité. Trois EP qui ouvrent d’autres portes à la chanson d’ici, qui prouve que ce n’est pas un gros mot "chanson française". Trois EP qui donnent envie d’encore. Trois EP qui font sécher la pluie. Trois EP qui font que l’on aime encore plus Monopsone, alors qu’on ne pensait pas ça possible.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Monopsone Records
Le Facebook de Monopsone Records


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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