Après avoir été transportés par l’écoute de l’album What kind of music do you play ? et la chronique consacrée à Lonny Montem qui s’en est suivie,
nous avons souhaité en savoir davantage sur cette artiste et son actualité en lui posant quelques questions…
Tu as commencé le violon-alto à 6 ans et l’écriture de tes premières chansons à 20, mais comment est née Lonny Montem ?
Lonny Montem : En fait, mon projet "solo" est né avec mes chansons. Ou plutôt l’inverse, c’est d’abord l’envie de lancer mon projet qui m’a poussée à écrire.
Cela faisait quelques années que j’étais entourée d’auteurs-compositeurs interprêtes que j’admirais beaucoup. J’avais très envie de m’y mettre aussi et de ne plus seulement accompagner. J’avais touché un peu à la composition, mais en groupe. J’avais un grand sentiment l’illigitimité face à ça, comme un blocage. Et puis, un jour, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de diplôme à avoir pour écrire, pas de méthode et pas d’autorisation à attendre de qui que ce soit (sauf la sienne, peut-être). Lonny Montem est juste un nom que j’ai trouvé pendant l'été 2016, mais j’avais déjà fait quelques concerts.
Violon / violon-alto : quelle est la différence ?
Lonny Montem : C’est une question que l’on me pose souvent ! L’alto est bien plus grand et bien plus grave. Il est le pont entre le violoncelle et le violon. Moi, je le trouve plus mélancolique.
Tu accompagnes plusieurs formations et notemment Refuge, où l’on te retrouve aux côtés de Florian Bertonnier qui semble être ton complice, voire ton binôme, depuis longtemps. N’avez-vous jamais été tentés de former un duo ?
Lonny Montem : Oh, ce ne serait pas étonnant que ça arrive un jour. On en parle de temps en temps, mais toujours avec un brin d’humour ! Nous avons déjà écrit une chanson à deux ("Baby I’m Lost") que nous joueons régulièrement en concert avec Refuge. En tous cas oui, je confime que nous sommes très complices musicalement et humainement, et je pense que nous pourrions nous suivre à peu près partout.
Il y a tes collaborations artistiques, mais j’ai vu aussi que tu donnais des cours de violon (heu... violon-alto ?) ?
Lonny Montem : Oui, j’enseigne le violon à deux petites filles. L’alto est moins populaire chez les enfants !
Si tu devais donner une couleur à ton univers musical, ce serait laquelle ?
Lonny Montem : Le bleu. C’est une couleur qui me rappelle à fois l’apaisement et la mélancolie. Et elle revient revient souvent dans mes chansons.
What kind of music do you play ? est ton premier album, qu’as-tu choisi de mettre dedans ? Pourquoi ces titres plus que d’autres (puisque tu composes depuis longtemps, j’imagine qu’un choix a dû s’imposer) ?
Lonny Montem : J’ai choisi de composer ces chansons dans une même période et dans l’idée qu’elles marchent ensemble, dans un même disque. Je n’ai emprunté aucune "vieille" chanson. Je les ai composées en sachant dans quel ordre elles allaient être les unes par rapport aux autres. J’avais envie d’un début et d’une fin, et de parler d’une période bien précise de ma vie.
Sur la pochette on peut lire : "Lonny Montem & friends". C’est qui "& friends" ?
Lonny Montem : Ce sont ceux avec qui nous partageons l’amour de la folk et qui ont accepté de venir chanter avec moi. Il y aura Florian Bertonnier (Refuge), Max Moro (Refuge aussi) et puis mes amies The Echo’s, Victor Mechanick, Claire Pommet (Pomme), François Michaud au violon…Et puis peut-être d’autres ?
As-tu des concerts prévus après la release party du 1er mars ?
Lonny Montem : Oui, il y en a deux qui se passeront à Paris en avril et en mai que j’annoncerai sur internet. Sinon il y a l’Arche (Bethoncourt) le 14 avril et puis Les Bains Douches (à Besançon) le 19 avril.
Lonny Montem, merci ! Y a-t-il quelque chose que tu souhaites ajouter ?
Lonny Montem : J’aime beaucoup Froggy’s Delight (et ce n’est pas pour "fayoter" !).
Un disque à nous recommander ? Ton coup de cœur musical du moment ?
Lonny Montem : Difficile de n’en citer qu’un... mais, allez : Aldous Harding et son premier album qui est complètement loufoque et sublime. Son album est sorti il y a deux ans, mais je viens seulement de le découvrir et je ne m’en lasse pas.
# 15 septembre 2024 : Après la culture physique, retour de la culture tout court
Plus de jeux olympiques, plus de vacances, c'est belle et bien la rentrée sur Froggy et voici sans plus attendre le sommaire ! Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.