Jérôme Minière, auteur-compositeur-interprète installé au Canada, venait ce soir à la Boule Noire présenter sa deuxième production de groupe Jérôme Minière chez d'Herri Kopter. Cet album disons, pour faire court, de pop d'obédience altermondialiste en séduira plus d'un par ses mélodies bien ficelées et ses propos acidulés.
Le public est clairsemé et attendra longtemps pendant que l'on s'affaire sur scène.
Jérôme Minière est venu seul, sans les autres musiciens ni les chanteuses qui ont participé à l'album. Il nous raconte qu'il les a nénamoins déshydraté et qu'ils ont bien là dans une minuscule valise rouge posée sur un tabouret. Et puis, comble de malchance une pédale d'effets a rendu l'âme. Mais il nous assure que ça ira quand même. Oui, mais ce sera un concert, certes avec bande, mais plutôt solo acoustique. D'où une certaine déception. Une impression aussi, comme on dit familièrement que le coeur n'y est pas.
Le concert débute fort tard et nous n'assisterons qu'aux 7 premiers titres. Le set commence par "Les chiffres du jour" à la façon du poète sonore Anne-James Chatton qui donne le ton de l'album.
Le set se poursuit avec des titres moins "marqués 2ème album" même si l'on reconnaît "Une nouvelle vie" et "Le miroir aux alouettes". Mais force est de constater que l'on ne retrouve pas en live la tonalité de l'album.
Ainsi le très beau "Un magasin qui n'existe pas" rendu particulièrement poétique par la voix et l'interprétation de Lhasa perd une grande partie de son pouvoir de séduction. Le public, connaissant sans doute davantage que nous l'ensemble de ses compositiuons, apprécie. Pour notre part, c'est sans doute partie remise ! |