Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Karel Appel - L'art est une fête !
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris  (Paris)  Du 24 février au 20 août 2017

Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris propose la monstration des oeuvres du peintre et sculpteur néerlandais Karel Appel constitutives d'une conséquente donation opérée par la Karel Appel Foundation d’Amsterdam pilotée par Harriet de Visser, sa dernière compagne, et propice à une présentation rétrospective.

Conçue sous le commissariat de Choghakate Kazarian, conservatrice du patrimoine attachée à ce musée, elle s'ordonne en un émérite parcours didactique.

Présentée dans une scénographie "white cube", elle permet un focus sur l'éphémère, mais majeur au regard de l'histoire de l'Art en tant que transition entre l'expressionnisme et l'art contemporain, groupe CoBrA et un décryptage en sept périodes chronologiques retraçant les six décennies d'activité créatrice de l'artiste décédé en 2006.

Karel Appel : le geste et la couleur pour appréhender le monde

Formé à l'Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam, engagé très tôt dans l'avant-garde expérimentaliste, Karel Appel est un des fondateurs du groupe CoBrA, mouvement autoqualifié de surréaliste révolutionnaire qui, de 1948 à 1951, s'est déterminé comme promoteur d'une démarche artistique de figuration expressionniste et un art primitiviste calqué sur la pratique spontanée des enfants et des malades mentaux.

Oscillant à ses début entre art naïf et art brut avec des peintures sur le thème animalier ("Animaux au dessus du village", "Singing Donkeys") et des toiles-sculptures rauschenbergiennes ("Personnage vert", "Enfants quémandant"), il se dirige vers ce que la commissaire nomme la "véhémence expressive".

Celle-ci caractérise une création artistique basée la jouissance de l’acte pictural, en l'espèce le geste vitaliste qui se matérialise par une effervescence chromatique, avec des couleurs primaires saturées, et une profusion de matière recouvrant la toile, qui éclaire le titre de l'exposition - "L'Art est une fête !", - reprenant un propos de l'artiste.

En revanche, sa concrétisation témoigne d'une angoisse existentielle et d'un rapport morbide au monde. Et ce ressenti s'impose même si d'aucuns estiment que la peinture de Karel Appel n’attend pas le commentaire d’art mais "l’anamnèse de son geste, un geste de matière et de pensée, de couleur et de pensée, et non d'expression, ni du sujet ni du sensible, même s’il garde le figuratif*"

Certes, ouvrant l'exposition, les ânes bleus en papier mâché composant l'installation "Singing Donkeys" ouvrant l'exposition paraissent fort joyeux et les 17 sculptures en reliefs colorés du "Cirque", dont la facture rappelle celle de Jean Dubuffet son aîné de vingt années et théoricien de l'art brut, ressortent au divertissement circassien.

Mais l'ensemble atteste d'un rapport pessimiste et tragique au monde ressenti comme barbare et d'une angoisse existentielle pérenne de "Effroi dans l’herbe" réalisé en 1947 à l'oeuvre ultime, une peinture tardive de petit format considérée comme une peinture-testament, réalisée en 2006 dont l'inscription "Feetsje ? (Fête ?").

Et il irrigue des oeuvres au titre explicite, "Nu blessé","Enfant en flammes avec un cerceau", "Les décapités", "Carnaval tragique", "Avant la catastrophe" et le terrible "Archaic Life" dont sont projetées les images de sa réalisation filmée en direct.

A ne pas rater la brochure de l'exposition d'art psychopathologique qui, en 1950, accompagnait le 1er Congrès international de psychiatrie, que Karel appel a illustré de dessins.

*Michel Enaudeau,Jean-François Lyotard. Karel Appel. "Un geste de couleur"

 

En savoir plus :

Le site officiel du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=