One woman show écrit et interprété par Sylvie Malys dans une mise en scène de Michel Thibaud.
Sylvie Malys, piquante rousse en rouge, pétillante comme du champagne, fraîche comme un rosé de Provence et cor(p)sée comme un Bordeaux, a placé son seule en scène sous le signe du vin et de la dive bouteille qui fédèrent ses trois meilleures c(h)opines. Vouvray, la blonde-blonde, Margaux la créole franche du gosier et Fleurie, la snob, forment un trio d'irrésistibles crus pas bouchonnés amicalement épinglé dans ce "wine woman show". Celui-ci, amplement ludique, repose sur de purs jeux de mots, comme cette déclinaison shakespearienne avec "To bu or not to bu", des détournements du vocabulaire oenologique et de l'homonymie des appellations viticoles, parfois approximatives mais signifiantes telle celle du Gama Suta. L'exercice textuel, qui induit parfois un petit remue-méninges pour les rétifs de la vigne, est réussi et la comédienne campe avec un humour survitaminée les bisebilles amoureuses de ses pétulantes créatures autour de l'infâme séducteur Saint Amour, alias Bandol, alias Magnoum. Jouant à fond la carte de l'interactivité, cet AOC intitulé "Le Génie du vin" constitue un opus gouleyant et jubilatoire auquel il est difficile de résister, comme au jeu roboratif de Sylvie Malys qui, de surcroît, invite, et réellement, le spectateur à trinquer. Donc, selon la formule consacrée, à bonne vôtre ! |