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puce La Leçon de photographie
Théâtre Saint-Georges  (Paris)  mars 2017

Spectale-conférence de Pierre-Anthony Allard dans une mise en scène de Henriette Chardak.

Si l'on voulait faire un seul reproche à Pierre-Anthony Allard, on se plaindrait du titre qu'il a choisi pour sa conférence-spectacle intitulée "La leçon de photographie".

En effet, ce n'est pas "leçon de photographie" qu'il délivre sur scène, mais bien heureusement une "anti-leçon de photographie". Car, d'emblée, cet autodidacte matois et rigolard affirme qu'il n'a jamais appris la technique photographique.

Pour lui, la photographie est une passion qui ne s'apprend pas, mais se vit. Avec son Canon AE-1, appareil tout simple que son père lui a offert pour sa réussite au Bac, il a commencé à beaucoup photographié.

Ce chercheur de lumière, plus précisément du "sentiment de la lumière" selon sa belle expression, n'a pas réussi à intégrer l'Idhec ou l'Ecole Louis-Lumière. Jamais, il ne sera directeur de la photo pour le cinéma, alors que son amour de la photo est vraiment né de l'admiration des chefs-opérateurs du cinéma des années trente et quarante, Henri Alekan en tête.

C'est donc par la petite porte qu'il entre dans la profession en devenant grouillot et gratte-papier au Studio Harcourt. Il finira par en être le directeur et l'âme de son renouveau.

Harcourt, pour lui, c'est la continuation de ce clair-obscur, évocateur de l'Hollywood de l'âge d'or d'avant le triomphe du technicolor et du réalisme poétique français marqué par l'expressionnisme.

Pour cette causerie à bâtons rompus, Pierre-Anthony Allard est théoriquement assis derrière un petit bureau, où il cherche à se rappeler tout ce qu'il a d'important à dire. Il se lève pourtant souvent et parcourt un plateau encombré d'appareils de prises de vue et de projecteurs. Il commente aussi les vidéos ou les photos qui lui servent d'exemples et qui passent sur un écran disposé derrière lui.

Même s'il joue à ne pas être très à l'aise, et à devoir faire appel à un souffleur hors champ très audible, et qui est son fils, il est d'une "clarté limpide" dans ses explications. Sa leçon ou son anti-leçon est d'abord, on le répète, une leçon sur la lumière.

Grâce à lui, on sera à jamais persuadé qu'on apprend la photo, et ses différences de lumière, en allant au musée, notamment en contemplant et comparant Vermeer et Rembrandt. On comprendra aussi que le cinéma est désormais aussi important pour s'imprégner de ce que la lumière veut dire.

On enviera à Pierre-Anthony sa fausse maladresse sur scène ou plutôt sa grande aisance à ne pas jouer les professionnels... donneurs de leçons. Comme tous les grands amateurs, il fait d'abord aimer les choses. Son regard est aussi son sourire et l'on est heureux de partager avec une salle conquise toutes les réflexions d'une vie riche.

Ce photographe serein a l'air d'un homme accompli et s'il vénère la lumière, il sait la diffuser autour de lui avec une jovialité presque zen. Qu'on soit un fondu de photo ou pas, l'écouter fait un grand bien. On ne peut que déplorer qu'une chose : c'est que Pierre-Anthony Allard n'accepte pas la carte vitale.

 

Philippe Person         
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