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puce Rodin - L'exposition du centenaire
Grand Palais  (Paris)  Du 22 mars au 31 juillet 2017

Erigé en Dieu le père de la statuaire moderne, Auguste Rodin est à la sculpture ce que Victor Hugo est à la littérature, une figure tutélaire dont l'ombre plane sur le siècle subséquent.

Cette considération hagiographique sert de postulat pour l'exposition commémorative du centenaire de sa mort conçue par le Musée Rodin sous le commissariat général de Catherine Chevillot, conservateur général du patrimoine et directrice dudit musée.

Donc, "Rodin - L'exposition du centenaire" ne constitue pas une rétrospective à finalité didactique mais une recension analogique appariant l'oeuvre de Rodin, érigé en "un maître-étalon", et celle de ses disciples, descendants et héritiers putatifs, ce qui, au demeurant correspond à l'axe récurrent de la programmation du Musée Rodin, celui présentant, concomitamment et in situ, l'exposition "Kiefer-Rodin".

Auguste, Antoine, Aristide, Alberto ...et les autres

En deux cent oeuvres du Maître et presque autant des grands noms de la sculpture figurative du 20ème siècle, la monstration - soutenue par un appariement avec les sculpteurs "dont les préoccupations et la sensibilité esthétique approchent l’expressionnisme incarné par Rodin" - intervient sur deux niveaux, dans une scénographie de Didier Blin reprenant les codes couleur blanc-rouge-gris qui avait présidé à la récente exposition "L'Enfer selon Rodin".

Elle appelle les observations liminaires suivantes. En premier lieu, le parcours qui se développe en trois parties - "Rodin expressionniste", "Rodin expérimentateur " et "Rodin l'onde de choc" - s'avère, de fait, globalement chronologique, les deux premières correspondant à Rodin en son temps, la troisième à sa postérité.

Celles-ci sont articulées autour d'un pôle graphique décliné en deux salles. D'une part, celle dédiée aux "dessins noirs" de Rodin contemporains de ses recherches pour "La Porte de l’Enfer" mis en parallèle avec ceux de sculpteurs et d'artistes du début du 20ème siècle mais également contemporains tels Georg Baselitz, Emin Tracey Lonely, Eugène Dodeigne et Jean-Paul Marcheschi.

Ensuite, avec un parti-pris identique, la seconde salle présente quelques uns d'une série de dessins présentée lors de l’exposition consacrée à Rodin organisée par le Cercle artistique Mánes qui s'est tenue à Prague en 1902.

Enfin, la disposition des sculptures interpelle. Si l'enfilade de salles en ligne de fuite et l'ordonnancement autour d'un podium central concourt à une plaisante perspective et satisfait à l'esthétique visuelle, l'alignement de la majorité des sculptures contre les cimaises sans aucun dégagement à la manière de l'accrochage pictural ne convient guère à la tridimensionnalité.

Ce qui s'avère patent pour l'unique salle dédiée à la confrontation avec les artistes contemporains par ailleurs trop exigüe au regard du nombre et de la monumentalité des oeuvres.

Par ailleurs, au fil de la visite, se posent différentes questions quant aux appariements effectuées. Ainsi Camille Claudel n'est-elle présente, hors le portrait de Rodin qu'avec "Clotho". Egalement quant au mode opératoire qui procède davantage par assertion que démonstration alors même que la même commissaire, alors conservateur au Musée d'Orsay, y signait la pertinente et argumentée exposition "Oublier Rodin".

Cela étant, au delà d'une appréciation critique voire polémique, l'intérêt de l'exposition tient d'une part, aux emblématiques bronzes et marbres rodiniens - que sont notamment "Le Baiser", "Le Penseur", "Torse de jeune femme cambrée", "Iros messagère des dieux" et "Ugolin et ses enfants" - et les plâtres somptueux ("La Femme accroupie", "Le torse d'Adèle", "trois ombres"), ainsi qu'aux délicats petits plâtres moins connus du grand public dont, dans la rotonde, les danseuses et les femmes émergeant d'un vase antique.

D'autre part, elle offre un panorama de l'art statutaire figuratif du 20ème siècle de "L'Homme qui marche" de Giacometti qui met ses pas dans celui de Rodin et voisinent avec ceux de Thomas Houseago et Markus Lupertz à l'homme réduit par Antony Gormley à une spirale d'énergie représentée par des cerceaux d'acier.

Et ils sont tous là, Picasso, Germaine Richier, Cesare Baldaccini, Henry Moore, Willem De Kooning, Eugène Dodeigne, Georg Baselitz... et les autres.

A noter : le site officiel de l'exposition permet de suivre toute l'actualité muséale et éditoriale nationale et internationale afférente à ce centenaire.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Grand Palais

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation de la RMN-Grand Palais


MM         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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