La Louise arpente, avec sa guitare électrique, un no man’s land perdu entre chanson française et rock. Elle est, parmi d’autres, la preuve de la belle vitalité de la scène musicale française. La Louise, c’est Emilie Houillon, artiste complète, théâtre, danse contemporaine et maintenant musique. Un petit bout de femme qui un jour a pris sa guitare et s’est mise à jouer du rock dans des bars.
La Louise nous raconte des histoires sur cet EP composé de 5 titres, elle hausse la voix ou nous cause dans le creux de l’oreille. Elle nous explique d’abord les raisons de sa dépendance au tabac sur le single "Je fume", nous parle des hommes avec "Johnny", évoque le bonheur des solitudes qui se rencontrent avec "Serre-moi".
La Louise a une belle plume, c’est le moins que l’on puisse dire. Ses textes ciselés ont une grande importance sur cet EP. Ils dominent la guitare qui n’est présente que pour les seconder. C’est particulièrement le cas sur les deux derniers titres "313" et "Le cœur net".
La Louise nous offre donc un EP élégant et sobre que l’on prend plaisir à écouter, en attendant un album futur. Allez découvrir son univers, vous ne serez pas déçus.
Gliz Only Synday EP (Youz Prod, avril 2017)
Gliz, c’est la rencontre en 2013 de trois musiciens Flo, Mitch et Tom aux univers différents, ayant envie de créer un son unique. Le groupe se fait ensuite remarquer dans des cafés-concerts, des festivals ou des premières parties de Moriartry.
Leur musique est faite de banjo électrisé, de chant trempé dans la mélancolie brutale, de batterie incisive, de basse hybride mi-homme mi-tuba. Les influences sont nombreuses, de Jack White à Radiohead en passant par le très talentueux Beirut.
L’EP ouvre avec "Only Sunday", titre limpide et direct, idéal pour découvrir le son unique de Gliz. Le refrain scande des "love love only Sunday", suppliques écorchées entêtantes avec un gimmick qui reste en tête. "Way Back" dévoile ensuite une autre facette de Gliz, plus sombre et mélancolique, néanmoins toujours aussi harmonieuse. Le groupe sait nous raconter des histoires tortueuses et sombres. "In the garret" est une plongée dans l’amour contrarié, frustré et violent. Le titre retrace la rencontre, la fascination, l’obsession puis le drame.
L’EP se termine avec "Passacaglia" et "24 13" (qui correspond à la durée de l’EP), deux titres portés par la présence du tuba et de la batterie, montrant l’étendue de la variété musicale que peut nous offrir le groupe. Le groupe Gliz a de l’énergie à revendre et nous la montre formidablement bien.
Storm Orchestra Bite the bullet (Believe Digital, avril 2017)
Nouvel EP de 4 titres pour le powertrio Storm Orchestra, produisant le grondement d’un orchestre, n’en déplaise au conservatoire. Bite The Bullet, comprenez "serrez les dents", se veut foudroyant au gré de 4 décharges électriques s’ouvrant sur le single "When I Touch your", montrant un groupe jouant sans concessions, avec sa sueur, ses tripes et son cœur.
Les trois titres suivants nous en mettent plein les oreilles à coup de rock et de riffs de guitares débridés. La batterie de Marc Familari, force tranquille du groupe, explose dans nos oreilles de façon harmonieuse. L’explosion se retrouve aussi dans les chœurs et la basse d’Adrian Richard, surnommé El Tyrano qui est aussi le nom du second titre de l’EP. Maxime Goudard, au chant et à la guitare apporte lui une voix rageuse mais aussi sensuelle au collectif.
Belle énergie donc, pour ce groupe de rock français, un de plus dans notre patrimoine, qui semble taillé pour la scène tant son énergie semble débordante. Reste maintenant à confirmer.
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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