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Midi Z  avril 2017

Réalisé par Midi Z. Birmanie. Drame. 1h48 (Sortie le avril 2017). Avec Kai Ko, Wu Ke-Xi, Wang Shin-Hong, Zhao De-Fu, Zheng Meng-Lan, Pan Zheng-Li, Kuang Jia-En et Li Wan-Wu.

A 35 ans, Midi Z, cinéaste birman formé à Taïwan, a déjà une belle carrière derrière lui : 5 courts-métrages, 6 longs-métrages, dont 4 de fiction et 2 documentaires. Cela lui a déjà valu une rétrospective à La Rochelle.

Son quatrième long-métrage de fiction, "Adieu Mandalay" confirme tous les espoirs mis en lui. Ce récit fort et parfaitement maîtrisé raconte le destin d’un couple birman qui passe clandestinement en Thaïlande en vue d’y gagner sa vie.

Mais ce qui pourrait n’être qu’une histoire prétexte à décrire le chemin pas facile de migrants sans papiers en quête de travail prend, filmé par Midi Z, la forme d’une grande épopée tragique. Si Guo, le garçon, ne cherche qu’un moyen de gagner sa vie, Liangquing, la jeune fille, elle, voit plus loin et rêve qu’en changeant de pays, elle va changer de destin.

"Adieu Mandalay" de Midi Z trace avec maestria le chemin commun, puis divergent, qu’ils empruntent à leurs risques et périls pour s’en sortir.

Capable d’un certain didactisme, qui le conduit à montrer avec précision toutes les étapes suivies et vécues au prix de bien des souffrances pour avancer vers un ailleurs meilleur, Midi Z ne se contente pas d’en faire les objets d’une histoire mi-documentaire mi-fiction.

Peu à peu, c’est une vraie tragédie qu’il donne à voir. Le spectateur ne peut être qu’en empathie avec des personnages vraiment bien dessinés.

Du passage de la frontière à leur vécu dans une usine où l’accident du travail n’est pas permis, de tous les dangers qui les guettent à tous les traquenards dans lesquels ils peuvent tomber pour obtenir ou pas des papiers sésames pour un avenir ou un retour cruel à la case départ, on partage vraiment l’existence de Guo et Liangquing.

Midi Z sait distiller le suspense et le renouveler, n’hésite pas à alléger ses séquences par des ellipses brillantes et bienvenues et sait limiter les dialogues au strict nécessaire.

On l’imagine aussi à l’aise dans un film comme celui-ci, qui vaut autant pour son sujet que par son traitement , que dans une œuvre plus légère, genre thriller "pur".

"Adieu Mandalay" de Midi Z bénéficie aussi de l’interprétation des deux protagonistes principaux, mais également de tous ceux qui passent devant sa caméra, décrivant explicitement des vies compliquées où le malheur plane au moindre dysfonctionnement.

Ce qu’aucun film occidental ne peut réussir qu’en simplifiant ou en grossissant le trait, "Adieu Mandalay" de Midi Z sait le montrer avec justesse.

A l’issue de la projection du film, on peut l’écrire sans hésiter : un cinéaste est né. Quelqu’un qui peut emporter son spectateur là où il ne s’attendait pas à aller tout en servant avec brio la cause cinématographique.

 

Philippe Person         
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