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Interview  (Par téléphone)  mercredi 19 avril 2017

"Quand le texte est génial, cela donne une intensité" (Arielle Dombasle et Nicolas Ker)

Dès que j’ai vu, sur Twitter, la publicité de la sortie de votre album, j’ai de suite réagi curieux d’entendre ce que je savais déjà être l’un des meilleurs albums sortis depuis un certain temps.

Le fait de constituer ce duo est une idée absolument lumineuse. Mais est-ce l’album d'Arielle Dombasle ou celui de Nicolas Ker ?

Nicolas Ker : Les deux, et d’ailleurs nous préparons un deuxième album. Il sera différent.

Arielle Dombasle : Nicolas est trop méconnu.

Donner un non à votre duo vous est-elle venue ?

Arielle Dombasle et Nicolas Ker : Non.

Votre album, j’en ai déjà écrit une chronique. Mais voilà, j’ai un point faible : je ne comprends pas bien l’anglais. Mais cela ne me gêne pas pour apprécier car j’écoute la musicalité de la voix. Vos voix deviennent alors des instruments. Voilà ma question : Que raconte votre album La Rivière Atlantique ?

Nicolas Ker : L’album est écrit sincèrement. Les textes sont beaux, il n’y a donc pas besoin de comprendre.

Arielle Dombasle : Au 18ème siècle, on parlait de ces chansons qui vont n’importe où. L’important, c’est d’être emporté.

Nicolas Ker : Quand les gens sont emportés, le texte est génial, cela donne une intensité.

Arielle Dombasle : C’est un sens transcendant. Nicolas écrit de beaux textes.

Arielle Dombasle, vous êtes-vous sentie de suite à l’aise avec l’univers de Nicolas Ker, avec ses textes ?

Arielle Dombasle : De manière inégale j’ai aimé la musique, le sens des textes. Nous partageons une communauté de goût.

Nicolas Ker, vous êtes-vous de suite senti à l’aise de chanter avec Arielle connaissant sa capacité vocale ?

Nicolas Ker : Immédiatement. Mais pour l’album plutôt son côté murmure que son registre lyrique.

Arielle Dombasle : C’est une tessiture qu’il voulait. On se met au service d’une musique. C’est la chanson qui décide.

Arielle était-elle celle qui devait faire ce duo ?

Nicolas Ker : Bien sûr, c’est évident. D’ailleurs, il y aura un deuxième album.

Comment vivez-vous cet album sur scène ? Improvisez-vous ou alors vous ne laissez aucune place à l’impro ?

Nicolas Ker : Sur scène c’est plus rock. J'ai des musiciens très intellectuels, ce sont les mêmes chansons, mais sur scène ce n’est pas la même chose.

Arielle Dombasle : D’ailleurs la disposition géographique n’est pas la même ; on est autre.

Est-ce que vous avez les mêmes musiciens sur scène que sur l’album ?

Nicolas Ker : Ce sont les mêmes plus deux.

Comment ressentez-vous l’accueil du public ?

Nicolas Ker : Le public est plutôt content.

Arielle Dombasle : Nous avons reçu des messages très touchants autant pour l’album que pour les concerts.

(S’en suit une discussion qui m’oblige à poser la question "obligatoire" que je pose d’habitude aux artistes)

Si un malade vous dit que votre musique lui fait du bien, apaise ses maux, le fait voyager, que dites-vous ?

Nicolas Ker et Arielle Dombasle : C’est pour cela que nous faisons de la musique.

Après avoir interviewé le duo, nous passons à Arielle Dombasle :

J’ai regardé un peu votre discographie. Vous semblez à l’aise en duo ?

Arielle Dombasle : "A l’aise" n’est pas le mot. J’entre dans des cosmos. J’aime être révélée par des conjonctions : ce sont des gens qui m’inspirent.

Sur scène préférez-vous être en solo ou en duo ? Le fait d’être en duo, n’est-ce pas pour vous un ajout de stress ?

Arielle Dombasle : Les duos ne sont pas un ajout de stress, les voix sont des instruments. La partition qu’on a à jouer nous la chantons.

Le côté sombre de Nicolas Ker raisonne-t-il avec une partie de votre personne ?

Arielle Dombasle : Oui, nous partageons le même goût du romantisme noir, des sentiments que nous mettons en lumière.

On me dit parfois que vous avez l’air triste. Qu’en pensez-vous ?

Arielle Dombasle : Je suis mélancolique. Je suis née gaie, mais après la vie se complique.

(Permettez-moi une remarque concernant Arielle Dombasle. Cette mélancolie, trouve sa place dans La Rivière Atlantique. Ce n’est pas juste une impression mais dans La Rivière Atlantique, Arielle est loin de jouer la comédie. Pourtant cette mélancolie rayonne, mise en lumière elle ne montre que beauté, une beauté sensible, pas triste)

Lorsque je vous vois, Arielle Dombasle, vous m’intriguez. Je me rappelle de la toute première fois que je vous ai vue sur le petit écran. Et lorsque j’ai regardé la pièce Folle Amanda, mes yeux ne pouvaient se détacher de vous. Et une pensée m’est venue, un titre : "La musicalité d’Arielle Dombasle". Vous êtes une femme musicale. Votre entrée sur scène est un moment incroyable, un moment intense, et là dans cet instant comme figé dans le temps, j’ai vu cette musicalité et ensuite tout du long de cette pièce. En fait il y a un chiasme entre votre entrée silencieusement musicale et votre final en chanson. Qu’en pensez-vous ?

Arielle Dombasle : Cela me flatte.

Arielle Dombasle, vous savez tout chanter. D’où vient ce talent ?

Arielle Dombasle : A un moment donné dans la vie, il y a un moment qui m’a fait éclore.

Vous avez chanté divers styles, en passant par le cabaret, sortis divers albums dont un surprenant avec Philippe Katerine et vous voilà avec Nicolas Ker. Voyez-vous un lien dans votre travail ? Ou alors votre carrière est comme une peinture contemporaine avec des couleurs par-ci, par-là ?

Arielle Dombasle : Il faut être moderne comme dit Rimbaud… Arthur.

Nicolas Ker en deux mots ?

Arielle Dombasle : Le poète rimbaldien par excellence.

Nous quittons avec regret Arielle Dombasle, oui, il faut aller vite et nous nous tournons ver Nicolas Ker :

Pourquoi jouez-vous de la musique, Nicolas Ker ?

Nicolas Ker : Pour guérir. Pour faire partie humblement de votre thérapie.

(ému, je le remercie)

Pour qui jouez-vous de la musique ?

Nicolas Ker : Pour tout le monde.

Arielle Dombasle : Pour se guérir aussi.

Pourquoi un duo ?

Nicolas Ker : Par nécessité.

Est-ce plus difficile de composer lorsqu’il y a deux voix ?

Nicolas Ker : Non, ce sont deux instruments.

Composez-vous en vue de la scène ?

Nicolas Ker : Non l’album c’est de la chanson. Sur scène, cela devient plus du saltimbanque.

Aimez-vous la scène ?

Nicolas Ker : J’adore. Comme ça je m’oublie.

J’imagine qu’il y a un avant, un pendant et un après concert. Pouvez-vous nous raconter ?

Nicolas Ker : Avant le concert, je m’en fiche. Pendant, je m’oublie. Après, le concert je ne suis pas bien du tout.

Qui vous inspire le plus ?

Nicolas Ker : Arielle Dombasle.

Pourquoi cette attirance pour le sombre ?

Nicolas Ker : C’est la tristesse, la beauté.

Arielle Dombasle en deux mots ?

Nicolas Ker : Impossible à résumer, elle est un mystère, une énigme.

Je vous laisse conclure.

Nicolas Ker : Merci beaucoup, c’est adorable.

Quitter ces deux artistes de talent, même au téléphone, comme pour chaque artiste est un déchirement. Vous devez comprendre cela n’est-ce pas ? Et dans l’interview qui peut paraître un peu froide, je ne peux pas vous retranscrire les rires, l’amour d’Arielle, sa douceur, et la gentillesse de Nicolas, et que dire de la patience de Marie Britsch (d’ailleurs, Marie, qui vous avait parlé de dix minutes ?). Merci pour votre patience. Je vous aime tous les trois.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Amor, Amor de Arielle Dombasle
La chronique de l'album Une Rivière Atlantique de Arielle Dombasle & Nicolas Ker
Arielle Dombasle en concert à Théâtre des Champs-Elysées (5 novembre 2005)

En savoir plus :
Le site officiel de Arielle Dombasle
Le Soundcloud de Arielle Dombasle
Le Facebook de Arielle Dombasle
Le Facebook de Nicolas Ker

Crédits photos : Thomy Keat (retrouvez toute la série sur Taste Of Indie)


Ichigo Samuru         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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