On attendait quelque peu Live Nation au tournant, mais le défi de la première édition 2016 s'avère si bien tenu que le Download Festival, version France 2017, rempile et s'avère d'ores et déjà "the place to be" pour les amateurs de gros son. On m'objectera que, en terme de festival en jouant sur les mêmes harmoniques metal, rien de rien ne remplacera le Hellfest... Et pourtant.
En effet, le Download Festival semble avoir tenu compte des remarques critiques relatives à la première édition : le site va changer pour voir plus grand et se trouvera sur la base aérienne 217 (à Bretigny-sur-Orge), le camping, à l'instar d'autres festivals de référence, se transformera en petit monde à ciel ouvert (et le tout gratis), une scène supplémentaire est prévue sur le site... Bref. Mais cela s'avère, pour nous, détails tant l'hénaurme programmation saute aux yeux.
Le mythe nostalgique mais toujours bien vivant (Linkin Park, Blink-182, System of a Down, Slayer, Greenday, Suicidal Tendencies, Rancid) côtoiera les géants actuels en voie de sanctification (Kvelertak, Gojira, Carpenter Brut, Prophets of Rage, Mastodon, TesseracT, Architects), tandis que les valeurs toujours sûres (Skinny Puppy, Hatebreed, Paradise Lost, Suicide Silence, Hatebreed, Devildriver, Soilwork) salueront les étoiles montantes au talent confirmé (Dagoba, Aqme, Mars Red Sky, Far from Alaska – oui, notre coup de cœur total ! –, Lost Society, Northlane).
Evidemment, notre curiosité se portera aussi sur des groupes à la présence plus atypique, à la réputation n'ayant pas atteint nos réseaux, ou plus simplement sur ceux jamais photographiés en live : on pense à The Cadillac Three et The Charm The Fury (pour le vendredi), Project Black Pantera et (ô joie) Code Orange (pour le samedi), Astroïd Boys et Coheed and Cambria – oui, pour la double manche ! – (pour le dimanche).
Et pour ceux qui raisonnent en terme de genres plutôt qu'en noms de groupe, là encore la programmation du Download joue la finesse dans un cadre très orienté : on trouvera, forcément, du metal sous toutes ses formes, de l'hardcore en veux-tu en voilà sous sa forme essentiellement metalcore, un peu de rock alternatif pour détendre ponctuellement les écoutilles, mais aussi – OVNI de la programmation ? – du blues rock avec les inratables Blues Pills.
On le sait, dans tout festival de cette envergure, le problème du fanatique comme du touriste reste de faire des choix... Quand une programmation aussi dense se dévoile, autant accepter tout de suite les sacrifices à venir... Et prendre son mal en patience en attendant le Jour J. Download, nous voilà !
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