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A Close Land and People  (Aloya Records)  novembre 2016

DJJJJAAAAZZZZ QUAAAALLLLIIIIITYYYYYY !

Comme le jazz est mon premier amour musical, avant la découverte d’autres sons plus ou moins forts et bruyants, c’est pour votre serviteur un honneur de poser quelques mots maladroits sur l’album A Close Land and People du Julien Vinçonneau Quartet. Surtout que pour un écoutant de Zappa l’entrée en matière de cet album me laisse bouche bée. Oh joie, me voilà en famille. Et la suite n’est en rien décevante, si Miles Davis a été cité par quelqu’un à propos de ce quartet et de leurs invités, ce n’est pas pour rien.

Zappa et Davis, eh bien quelles comparaisons. Mais nous allons nous arrêter là avec les comparaisons, vous savez que je n’aime pas trop ça. Même s’il est vrai que c’est important qu’un artiste ait des influences, des racines. Pour Julien Vinçonneau et sa guitare, nous pourrions penser à Al Di Meola et à John Mc Laughlin.

Le deuxième morceau du quartet est surprenant : une reprise de Nirvana, ai-je lu à quelque part. N’étant pas un grand écoutant de Nirvana, je n’ai pas reconnu à première écoute, et j’aurais comparé cela à Gong. Oh, encore une comparaison. Pff on n'en sort pas. Pourtant, il faudra bien car ce groupe est un groupe à part entière. Et comme je l’ai aussi lu, Julien Vinçonneau, guitariste de génie, laisse la place à chacun de s’exprimer, et les invités de marque, dont vous aurez la liste à la fin, ne sont pas ici pour faire bien sur la pochette de l’album. Vous trouverez la liste des joueurs de jazz, à la fin de cette chronique.

La qualité des musiciens est indéniable. Le niveau est haut, est beau, est bon, est énorme. Me voilà encore à cirer les bottes de ces artistes, quand j’arrive au troisième morceau. Entrée très soft pour laisser la contrebasse envoyer un rythme de derrière les fagots et la guitare ainsi que les autres instruments, de rejoindre ce rythme qui nous transporte volontiers dans la monde de l’excellence du Jazz Quality (oui je sais que je l’ai crié en haut en titre, c’est comme cela, il ne faut pas faire une aussi bonne musique, na).

Cette excellence du jazz, que j’ai pu entendre à Montreux, à Reims et ailleurs nous prouve une chose qu’il faudrait peut-être crier aussi : le jazz est vivant ! Et Julien Vinçonneau Quartet devrait venir se produire à Reims (si cela ne s’est pas déjà fait). Les rémois aiment le jazz. Et surtout quand le niveau est bon. Le jazz de Julien Vinçonneau éveille des souvenirs, il me transporte des années en arrière à Montreux, au Jazz festival. Non pas qu’il soit vieux. Il n’y a pas de vieux jazz. Il n’est pas que pour les vieux. Il est pour les écoutants, non pas une classe de privilégiés, mais pour ceux qui veulent entendre une musique qui peut apaiser leur cœur.

Zappa disait : "Le jazz n’est pas mort". Il ne l’est pas, il n’a pas d’âge. Ou alors il est comme le vin. Et l’album de Julien Vinçonneau Quartet sent bon le vin de qualité, le vin qui a de l’âge, exposé dans la meilleure cave. Avec ce troisième morceau où la guitare acoustique s’en donne à cœur joie, c’est un régal de se laisser aller et d’écouter. Fermer les yeux et écouter. Vous êtes dans une salle de concert, le groupe se produit sur scène et vous êtes là : participant par votre joie, votre cœur qui bat, et forcément les applaudissements qui vont résonner devant un talent joué avec un tel amour de la note bleue.

Le quatrième morceau passe, tête baissée, par la porte ouverte de cette note bleue : efficacité, le jazz dans toute sa beauté classique et reposante, tel qu’il se révèle souvent. On se laisse prendre par l’ambiance d’un bon polar. Imaginez un vieux bar rempli de fumée, et le flic, Steve Kobalt (1) vient boire un whisky pendant que le trompettiste calme à la longue ses angoisses. Telle est la scène que je m’imagine. Seulement je n’ai pas le temps de fermer les yeux, car j’écris. Pendant ce temps, la guitare électrique vient parachever l’œuvre calmante, reposante, bienfaisante, qui ne laisse pas Steve indifférent. Oui voilà le Jazz Quality.

Parce que le jazz est vivant, la batterie nous fait entrer de plein pied dans un cinquième morceau énergique et technique. Admirable composition, qui ne peut que nous faire comprendre qu’il est difficile de se priver du jazz, ou plutôt que ceux qui se privent du jazz manquent quelque chose. Ah le solo de guitare, court mais superbe, suivi d’une "attaque" qui a un petit air de metal. Du jazz-metal ? Non du Jazz Quality. Le jazz sait intégrer les sons les plus divers. Julien Vinçonneau Quartet nous le rappelle. Non mais, le jazzman a les oreilles ouvertes à la musique, il ne se fige pas, il ne s’endort pas, ne cherche pas le potentiel commercial, il cherche les sons, les sons qui font que le jazz est vivant, et celui ou celle qui ne veut pas me croire, il n’a qu’à acheter cet album magnifique, varié, étonnant, surprenant… vivant.

C’est sur le mot vivant que la musique s’est arrêtée. Et nous voilà en compagnie d’une mystérieuse musique… Gong ? Ah non, j’arrête… Magma ?…. non, j’arrête les comparaisons cette fois – attendez un petit instant… voilà je me suis tapé sur les mains pour rester concentrer sur cette musique – accompagnée d’une voix d’ailleurs. Une voix féminine qui soudain chante dans cette langue intense, enflammée, celle du flamenco : l’espagnol. Langue musicale, grave, triste…. Le rythme s’accélère avec la voix en colère, une colère triste. Je ne comprends pas l’espagnol, mais je comprends le rire que l’on entend qui n’est pas joyeux… et la trompette chante tristement et puissamment quand la voix chante, venant de derrière, à nouveau. Beauté de ces accords musicaux. Je vous décris la musique car ce qui se passe me trouble un peu, c’est beau, c’est triste… c’est Jazz Quality.

Le septième morceau me sort de cette drôle de sensation, la basse a résonné, et la musique a démaré un peu comme un free jazz contrôlé. Un jazz parfaitement maîtrisé, où nous pouvons entendre avec délice la guitare. Cette basse, ou plutôt contrebasse, nous dit : mes amis j’assure le jazz, le vrai. Et c’est vrai, sans parler du batteur. Vraiment des musiciens d’un talent qui ne peut être négligé. Pour ma part, c’est la première fois que j’écoute ce quartet, et bien les amis, je ne peux que vous dire mon émerveillement. Comme celui d’un enfant lorsqu’il ouvre son cadeau de Noël.

Au moment précis où j’écrivais "Noël" la musique s’est éteinte. Je dis éteinte, car cet album magnifique est une lumière où les notes illuminent notre quotidien. La musique est importante dans notre vie. Surtout dans cette vie actuelle. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus important mais quand même. Quand même, quand la musique est jazz, quel bonheur. Alors n’attendez pas Noël pour acheter cet album. Vous ne le regretterez pas. On ne peut pas regretter ça :

Le Julien Vinçonneau Quartet :
Julien Vinçonneau (Overseas, Elodie Rama) : Guitares, Compositions
Xavier Normand (Doucha, Urban Stories) : Contrebasse
Elie Dalibert (Sidony Box, 1 Name 4 a Crew) : Saxophone Alto
Florian Chaigne (Colunia, Ketu) : Batterie

Les Invités :
Leïla Martial : Chant
Nelson Veras : Guitare
Geoffroy Tamisier : Trompette
Gweltaz Hervé : Saxophone Alto

(1) Steve Kobalt est une création de Ichigo Samuru, Bazar Comics 2017.

Comment ? Il aurait fallu dire Quality Jazz ?

 

En savoir plus :
Le site officiel de Julien Vinçonneau Quartet
Le Bandcamp de Julien Vinçonneau Quartet
Le Soundcloud de Julien Vinçonneau Quartet
Le Facebook de Julien Vinçonneau Quartet


Ichigo Samuru         
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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