Monologue humoristique écrit par Christophe Fiat et mis en voix avec Christophe Fiat et Judith Henry.
Dans l'inconscient collectif le nom de Cléopâtre, la dernière reine de l'Egypte antique, est essentiellement attaché à une héroïne légendaire par sa beauté sulfureuse et son suicide spectaculaire.
Par ailleurs, elle est devenue une figure iconographique polysémique qui ne cesse d'inspirer les arts et lettres, de la peinture italienne de la Renaissance au cinéma avec, notamment, la superproduction hollywoodienne et cultissisme péplum éponyme réalisé par Joseph Mankiewicz.
C'est d'ailleurs celui-ci, avec son interprète mémorable Elizabeth Taylor et ses 65 costumes, qui constitue le fil conducteur du texte monologal intitulé "Cléopâtre est une créature" signé par l'écrivain, dramaturge, metteur en scène et performeur Christophe Fiat.
Comme tout personnage qui satisfait au mythe, en l'espèce celui de la femme fatale, celui de Cléopâtre se prête à sa réécriture. Mais Christophe Fiat n'est ni Laurent Gaudé ni Howard Barker.
Rédigée dans une langue contemporaine et ponctuée d'anachronismes, sa partition en forme de dialogue entre Cléopâtre et un interlocuteur muet, son amant Marc Antoine, revêt le caractère d'une petite fantaisie humoristique dont la mise en voix n'excède pas une trentaine de minutes.
Et elle bénéficie grandement de la lecture-interprétation par la comédienne Judith Henry qui la porte avec autant de finesse que de malice. |