Spectacle musical conçu et interprété par Anne Baquet accompagnée par le pianiste Claude Collet (en alternance Christophe Henry et Grégoire Baumberger) dans une mise en scène de Anne-Marie Gros.
Annoncé comme "récital inclassable pour fins gourmets", le spectacle musical "Soprano en liberté" conçu et interprété par Anne Baquet, avec lequel elle propose avec de s'échapper du répertoire lyrique pour butiner de manière éclectique dans celui de la chanson, tient ses promesses.
Car Anne Baquet aime faire l'école buissonnière en prenant les chemins de traverse qui siéent à sa nature pétillante, sa virtuosité vocale et son goût de l'éclectisme.
A l'instar de ses précédents opus, dont "Non, je ne veux pas chanter" le dernier en date dispensé, celui-ci s'inscrit dans le registre de la fantaisie musicale avec lequel elle délaisse le répertoire lyrique pour s'aventurer et privilégier celui de la chanson en concoctant une playlist éclectique dont, en l'occurrence, l'amour constitue le fil rouge.
Avec une prédilection pour des couplets aux antipodes, ceux loufoques de François Morel et ceux désenchantés de Georges Moustaki, sur les arrangements judicieux de Jérôme Charles et François Rauber, elle livre l'amour dans tous ses états, de l'amour vache ("Tu m'as dit") à l'amour cannibale ("Grand-mère") en passant par l'amour défunt ("De l'amour qui n'est plus").
Instillé d'échappées vers la chanson humoristique contemporaine, dont le répertoire de Marie-Paule Belle ("Jeux drôles", "Hobbies de famille") et d'incursions dans la variété anglo-saxonne côté pop avec les Beatles ("Ticket to ride") ou rock avec Queen ("Bohemian Rapsody"), l'ensemble forme un roboratif cocktail mis en scène par Anne-Marie Gros qui théâtralise le récital en rêve éveillé d'une facétieuse créature échappée d'un "fairy tale" survitaminé.
Formée à la comédie, à la danse et au chant, malicieuse et pétillante soprano au timbre cristallin, Anne Baquet conjugue parfaitement humour et émotion et, accompagnée au piano par Claude Collet, dispense une prestation d'excellente facture qui enchante. |