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Jack Black  (Editions Monsieur Toussaint Louverture)  juin 2017

Quel drôle de livre que ce Personne ne gagne écrit par Jack Black qui sort ce mois-ci sous une très belle édition chez monsieur Toussaint Louverture ! Quel parcours aussi pour ce texte qui a traversé le XXème siècle avec une incroyable audace, publié aux Etats-Unis sous le titre  "You can’t win" en 1926, traduit deux fois en français chez Gallimard en 1932 puis les fondeurs de briques en 2007 avant d’être repris par les excellents éditeurs Monsieur Toussaint Louverture en 2017 !

Récit autobiographique écrit par un personnage haut en couleurs, Jack Black, qui a passé une bonne partie de sa vie en vivant au-dessus des lois ou même en prison, personne ne gagne est un superbe voyage des contrées californiennes vers le Canada. Jack Black, avant d’être un très grand écrivain, était un grand voyageur, un bandit de grands chemins aussi voyageant dans des trains de marchandises sans pays, parcourant les fumeries d’opium, perçant à la dynamite quelques coffres sur son chemin.

Son terrain de jeu, c’est l’Ouest américain et une grande partie du Canada, où, entre deux arnaques et cambriolages, il va rencontrer des personnes incroyables que le livre nous décrit avec malice tant l’auteur possède de réelles qualités pour nous narrer sa vie. On se marre, c’est le cas de le dire, dans les descriptions faites de ses rencontres avec d’autres arnaqueurs, un peu moins par contre lorsqu’il nous raconte ses années de pénitence dans les prisons américaines et canadiennes. Chaque personnage rencontré par Jack Black, est raconté avec une virtuosité digne des grands romanciers. Leurs descriptions sont souvent très amusantes et l’on se retrouve très souvent immergé dans cette autobiographie fascinante comme si l’on était à cheval, aux côtés de l’auteur, dans le grand Ouest américain. Jack Black a un véritable talent pour nous faire vivre son histoire. On se surprend à se faire des amis, à braquer des gens aussi, à passer des jours et des nuits au fond d’une prison et à pleurer aussi. C’est fabuleux de pénétrer autant dans l’histoire et la vie d’un autre, au détour d’une page.

Le talent de ce livre repose aussi sur son fond car Jack Black est loin d’avoir eu une vie tranquille et bien rangée. Sa vie est un roman, celui-ci en l’occurrence, où l’on apprend son enfance orpheline de mère, délaissé de père, partant rapidement à l’aventure vers une vie d’errance, de rencontre et de méfaits. Jack black a eu une vie hors du commun, intense et libre qu’il nous conte avec ravissements dans Personne ne gagne. On parcourt en même temps l’histoire de l’Ouest américain au début du XXème siècle avec de nombreuses informations sur le développement des villes aux Etats-Unis à travers la description de San Francisco notamment. On apprend ce que pouvait être les conditions de vie dans les pénitenciers nord-américains à cette époque.

On parcourt donc ce livre avec un sourire aux lèvres de la première à la dernière page, Jack Black, nous offrant une leçon de vie, la sienne, à travers un plaidoyer pour une existence affranchie des lois et des conventions. Jack Black n’aura jamais été guidé que par son amour immodéré de la liberté. Entre Jack London, Alexandre Jacob et Camus, son histoire est brute, inoubliable et profondément américaine. Son texte est un véritable petit bijou, qui vaut bien davantage que tout ce qu’il a pu dérober au cours de son existence et qui nous prend aux tripes jusqu’à la dernière page.

Comme le dit si bien Gérard Guégan, Personne ne gagne, "c’est tout simplement une tranche de vie rédigée sans fioritures, sans remords non plus, car l’homme qui met ici sa peau sur la table ne ressemble en rien au miraculé qui soudainement se repent de ses péchés".

Force est de constater que les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont encore eu le nez creux de publier de nouveau ce livre culte, placé dans les marges de la littérature pour l’offrir à un public plus large voire universel. Merci à eux donc, de nous livrer ce texte unique en son genre qui m’aura ravi en ce début d’été.

Si vous avez au fond de votre poche 11,5 euros alors n’hésitez pas et courrez acheter ce petit bijou qu’est personne ne gagne, vous passerez un très agréable moment en compagnie de ce vaurien de Jack Black.

 
 

Jean-Louis Zuccolini         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
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"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
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