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PuntEBarrieR  (Zytglogge)  mars 2017

Marco Zappa? musique sans frontières

Il y a trente ans, à Vevey, une jolie petite ville au bord du Lac Léman, côté Suisse, dans le magasin Discopanorama qui n’existe peut-être plus, les vinyles de Frank Zappa défilent devant mes yeux à mesure que mes doigts les poussent dans leur bac.

Soudain, je tombe sur un disque qui me surprend : Allegri ma non troppo… du Marco Zappa Ensemble ! Je sors avec précaution cet album de sa place où il paraissait m’attendre sereinement afin que je puisse connaître ce musicien hors pair qu’est Marco Zappa. Illico, j’achète la troublante découverte et arrivé chez moi, je scrute le mystérieux 33 tours que je tiens dans les mains.

Jamais je n’avais entendu parler de Marco Zappa. Au dos de la pochette, en bas, je lis un numéro de téléphone. J’appelle. Le téléphone sonne et quelqu’un répond : à l’autre bout de la ligne, une voix chaleureuse, sympathique, accueillante : Marco Zappa. Nous parlons musique un instant, puis il m’invite à venir le voir en concert à Monthey, en Valais.

Le jour venu, je m’y rends avec le batteur de notre groupe. A la fin du concert, un moment agréable où les notes musicales, pas très familières, nous charment sans forcer. Nous sommes ravis. Zappa chante en italien, je ne le comprends pas - mais comme le dit Nicolas Ker : "La voix est un instrument" -, sa voix me touche. Marco Zappa est chaleureux et généreux dans tout son art. La chanson qu’elle soit en italien (comme Adriano Celentano), en allemand (Udo Lindenberg), en anglais (Bob Dylan), en japonais (Asagi), lorsqu’elle est bien écrite et chantée avec conviction ne peut laisser l’auditeur froid et distant. En tous les cas, Marco Zappa a le don de transmettre, de vivre sa musique et ses chansons simplement, humainement.

Après le concert qui était en plein air, nous nous retrouvons sur une terrasse en train de boire une bière. Nous avons passé un instant de partage intéressant et réjouissant.

Marco Zappa, bien qu’il a derrière lui 50 ans de carrière reste un homme simple et ouvert, d’une grande gentillesse. Son dernier album PuntEBarrieR qui se présente sous forme d’un beau CD avec un livret, ou d’un double vinyle, retrace cette carrière riche. Les morceaux sont rejoués par une dizaine de musiciens de grande qualité dont sa fille Daria au violon ainsi que deux choristes.

Les deux musiciens qui accompagnent le maître et qui forment le Marco Zappa Trio, sont présent Goran Stojadinovic à l’accordéon et au piano électrique et Ilir Kryekurti à la batterie, au conga, aux timbales et aux percussions ethniques. Concernant le fameux Marco Zappa Trio, je ne peux que vous recommander leur Live Una Nuova Forza. Cet album est sorti avant l’album dont nous parlons. Le Marco Zappa Trio a fait le tour du monde en jouant dans des petites salles et en jamant avec des musiciens locaux. Le Live lui est un concert donné à Lugano le 24 octobre 2014. Il comporte 13 morceaux plus un Bonus Track. Mais revenons à l’album anniversaire.

Il n’y a rien à jeter dans cet album que je pourrais vous raconter morceau par morceau comme je le fais parfois, mais là je ne le ferai pas pour la simple et bonne raison, c’est que la musique de Marco est tellement belle et généreuse, alors quand on a parlé de Marco Zappa, on a parlé de sa musique. Une musique qui plonge ses racines dans le rock et divers folklores. C’est une musique sans frontières que tous peuvent écouter avec un grand plaisir. L’italien ne gène absolument pas tant elle colle avec sa musique.

Dix huit morceaux qui nous font du bien. Qui nous permettent de partir, de voyager avec ce troubadour des temps modernes qu’est Marco Zappa. Dix huit morceaux, qui nous invitent à connaître mieux l’artiste et c’est ce que nous allons faire maintenant, et pour approfondir un petit peu, nous écouterons aussi Madame.

Marco Zappa, vous fêtez vos 50 ans de carrière. Pourtant, vous êtes peu connu en France. C’est l’occasion de vous faire connaître. Un peu par obligation, je vais vous poser des questions concernant Frank Zappa, parce qu’on me pose souvent des questions à ce sujet. Êtes-vous de la même famille de Frank Zappa ?

Marco Zappa : C’est très difficile de savoir exactement les choses. Je sais que mon grand-père me racontait que ma famille était originaire de la Sicile et qu'après, avant d’arriver en Suisse,  ils sont venus dans la région de Lecco sur le lac de Como. Je sais que Frank venait aussi de la Sicile et c’est possible qu’en ces temps-là, les familles étaient très proches, mai concrètement on ne sait rien.

Vous avez commencé presque en même temps, cela ne vous a jamais gêné de porter le nom de Zappa ?

Marco Zappa : Non, j’ai connu la musique de Frank quand j’étais étudiant à Milan, dans les annés 1970. Le seul moment dans lequel cette situation m’a porté un peu de problème, c’est quand j’ai fait mon premier album Change pour EMI, en 1975, et je voulais y donner seulement le nom Zappa (sans Marco) et EMI m’a dit que cela pourrait porter des problèmes avec l’autre Zappa !

Avez-vous déjà eu l’idée de reprendre des morceaux de Frank Zappa ?

Marco Zappa : Non. Nous jouons des musiques différentes : pas dans l’idée, mais dans le sound. En 1970 (après deux albums de rock synphonique), je cherchais à faire ma musique à contre-courant, avec un violoncelle, une flûte traversière et ma guitare. Pour moi, dans ces années, la musique de Frank était trop étrange et pas possible dans les théâtres dans lesquels je jouais.

Moon Zappa, la fille de Frank, m’a dit que Mattia, votre fils, ressemblait à Dweezil, le frère de Moon. Qu’en pensez-vous ?

Marco Zappa : Oh… je n’ai jamais penséàça, mais ici on voit que le sang est le mème !

Parlons d’autres Zappa : et Riccardo Zappa est-il de votre famille ?

Marco Zappa : Riccardo je le connais bien, on a fait des concerts ensemble il y a quelques années. Il est un formidable guitariste : avec sa guitare à 12 cordes ! Nous sommes de lointains cousins.

Connaissez-vous John Zappa ?

Marco Zappa : Non.

Marco Zappa, d’où êtes-vous originaire ?

Marco Zappa : Mon père, comme j’ai dit, était tessinois emporté de l’Italie, de Meride et ma mère venait de la Suisse allemande, de Zofingen. Elle voulait toujours me parler en suisse allemand, mais je ne voulais jamais et répondais en italien. Le suisse allmand me sert beaucoup aujourd’hui, pour m’expliquer lors de mes concerts dans ces régions.

Pourquoi avez-vous voulu faire de la musique ?

Marco Zappa : Mon oncle était un pianiste très intéressant. A Noël, ma grand-mère jouait de l’harmonium. Ma mère  jouait de l’orgue à l’église et ma tante m'a appris les premiers accords de guitare, quand j’étais enfant… J’ai commencé à jouer l’harmonica à bouche chez les scouts et toute de suite aussi de la guitare. On chantait toujours tous ensemble et j’écoutais les chansons de Celentano que je chantais tout de suite. Et puis les Shadows ! Les Beatles !

Pour qui jouez-vous de la musique ?

Marco Zappa : Pour moi-mème, c’est toujours un grand plaisir, mais surtout pour le public que je rencontre toujours et partout dans mes concerts. Ma musique, c’est moi-même. La musique, pour moi, c’est un donner et un recevoir en même temps. Tu joues bien, quand tu  réussis à créer une symbiose entre les musiciens et les gens qui écoutent et qui te donnent leur visage et leur coeur attentifs : tu les vois dans le théâtre.

De combien d’instruments jouez-vous ?

Marco Zappa : J’en joue et j’en aime vraiment beaucoup ; chaque instrument me donne quelque chose de différent. Chaque instrument aide les autres instruments ! Un instrument a une âme et représente une culture, un moment, des sensations, des lieux… Mais je réussis à jouer un nouvel instrument seulement si je le comprends, si je réussis à trouver  son secret. Alors j’étudie comment l’utiliser et il devient partie intégrante de mes sensations. Je peux le jouer pour exprimer des sensations paticulières que je ne pourrais pas exprimer de la mème facon avec un autre. Par exemple, la sitar : je la connaissais depuis les Beatles, dans les années 60, mais je ne l’aimais pas beaucoup, c’était pour moi à l’époque seulement un ensemble compliqué de cordes. Pendant mon tour en Inde (New Dehli…), j’ai trouvé des maîtres qui m’ont montré et expliqué l’instrument. Alors j’en ai acheté un et avec leur aide et aussi des livres sur la technique, maintenant je la joue avec beaucoup de plaisir !

La guitare est-elle quand même votre instrument principal ?

Marco Zappa : Oui et elle est le maître aussi pour pouvoir jouer des autres instruments à cordes complètement différents. Mais il faut dire que ce que j’apprends sur un autre instrument, apporte après encore quelque chose de nouveau sur la guitare. J’avais appris aussi la flûte et grâce à elle, j’ai pu étudier les clarinettes que j’ai trouvées en Albanie… Quand j’avais 6 ans, j’avais étudié (pour faire plaisir à ma maman qui aimait la musique classique) le piano. Aujourd’hui, je joue mon vieux Hammond etc.

Parlez-nous de votre premier groupe.

Marco Zappa : Oui, c’était les Teenagers, avec lesquels j’ai sorti mon premier 45 tours Complication en  1967. C’était les annéss 60, quand ce genre de musique rock-blues commencait à prendre pied. Et c’était tout nouveau et vierge ! J’ai des souvenirs très beaux sur la spontanéité et sur le grand besoin d’apprendre : ce que j’ai encore aussi aujourd’hui !

Pourquoi avez-vous continué sous votre nom ?

Marco Zappa : On commence toujours à former une groupe avec les amis qui, l’un après l’autre, décident de prendre des autres chemins  ou de ne plus faire de la musique. Et tu as quelque chose que tu veux exprimer, tu veux trouver une voie personelle dans laquelle tu peux dire et écrire tes idées… C’est automatique : lentement le nom est le tien et ta musique, c’est toi et personne d’autre.

Pourquoi le choix de chanter en italien ? Ne pensez-vous pas que l’anglais vous aurait encore ouvert plus de portes ?

Marco Zappa : Oui, j’ai enregistré les deux premiers LP en anglais, parce que, en ces temps-là, l’anglais était la langue de la musique la plus en vogue et commerciale. Aussi EMI voulait absolument que ma musique soit en anglais. Les premiers deux albums représentaient  pour moi la possibilité de montrer à moi-même et aussi aux autres, ce que j’avais appris de l’Angleterre et de la musque américaine de l’époque, mais il n'y avait rien ou très peu de moi-mème, c’était une copie de ce que d’autres faisaient. On pense toujours ouvrir les portes du succès avec quelque chose de commercial et très proche de ce qu’on écoute toujours à la radio. Les jeunes groupes d’aujourd’hui le font aussi !

Le choix de l’italien en 1979, c’était avoir compris l’importance de pouvoir dire des choses que les gens comprennent dans ta culture et dans ta langue. Je crois que chaque artiste devrait être reconnaissable pour son temps, par son lieu, par sa culture. Ça dépend aussi des lieux dans lequelles tu fais tes concerts : j’ai, dès 1979, choisi les petits théâtres dans lequels le public veut comprendre des histoires authentiques dans ta langue et comprendre ta culture. J’ai toujours dit que dans chaque art, il faudrait sentir le parfum de la terre et de la culture de l’auteur. Naturellement, quand je joue dans un pays avec une autre langue, je cherche à expliquer tous les textes dans la langue du pays (ou en anglais). Il faut toujours créer un lien avec le public.

Est-il facile d’être musicien en Suisse ?

Marco Zappa : Non, c’est très difficile, parce qu’il y quatre langues et cultures très différentes. Mais si tu réussis à porter ta musique dans les endroits justes, ou le public t’écoute et  comprend ton message, comme les théâtres, alors on te connait pour ce que tu es. Mais il faut être authentique et personnel. Il ne faut pas imiter, il faut être soi-même. Il faut aussi, en Suisse, trouver ta voie et ton style !

La difficulté est donnée du fait que le temps passe et change aussi les personnes, les directeurs des théâtres, le public. Il faut toujours arriver avec quelque chose de neuf et de classe. Autrement, si tu n’a plus quelque chose à dire, si tu n’a plus la force de travailler, d’étudier, de chercher une amélioration… tu es fini.

Parlez-nous de votre style musical et que racontez-vous dans vos chansons ?

Marco Zappa : Mes chansons parlent de la vie, de ma vie, de la vie du monde, des rapports avec tous ceux que je rencontre et qui me donnent la possibilité de dire quelque chose qui me touche et qui pourrait toucher tous ceux qui ont une sensibilité et une profondeur de pensée. Chaque album correspond à un moment de ma vie. Et c’est très important : chaque œuvre doit être mise dans le moment et le temps historique dans lesquels elle est née. Aussi les instruments et mes arrangements sont dans cette ligne : ils doivent être le vêtement parfait pour le thème traité et pour l’hisoire que je raconte.

Mes chansons sont comme un livre qu’il faudrait lire attentivement et chaque morceau de chaque album est lié aux autres par un fil rouge : comme les chapitres d’un livre. Et dans les concerts dans les théâtres, tout ça passe des musiciens au public et revient tout de suite aux musiciens : c’est la magie du spectacle live dans le juste endroit.

Pourquoi cette recherche de folklores étrangers ?

Marco Zappa : Chaque peuple et chaque culture, dans tous les moments historiques, ont leur propre musique qui correspond aux goûts et à l’histoire des gens du lieu. Pendant toutes les tournées dans le monde (Inde, Sudafrique, Perù, Turkie, Albanie, USA, Italie, Norwège, Espagne…), j’ai cherché de connaître les gens du pays et naturellement j'entre en contact avec les musiciens du lieu et on fait de la musique ensemble : on se connaît dans une autre facon, on parle toujours un langue qui nous permet de nous confronter et partager nos secrets, nos façons de vivre, de résoudre nos problèmes…

Et la musique nous donne toutes ces possibilités. Quand j’ai la fortune de connaître aussi de nouveaux instruments qui sont typiques de cette culture et quand je trouve quelqu’un qui me donne les premières leçons pour connaître ses secrets, alors c’est le moment de commencer à étudier et à apporter ces nouvelles sonorités dans ma musique.

Vous donnez des concerts avec diverses sortes de formations, pouvez-vous nous les présenter ?

Marco Zappa : Oui ! Pour cet anniversaire du 50ème de la sortie de mon premier 45 tours Complication, nous  avons travaillé sur 3 programmes de concert :

- "PuntEBarrieR" : 18 morceaux inédits sur le thème des barrières et des ponts entre les hommes, dans les différentes situations de la vie. Les arrangements et les instruments que j’ai utilisés sont un peu une synthèse des situations musicales que j’ai aimées et expérimentées dans ses années : du blues, au swing, du folk à l’ethnique, du rock’n'roll à la bossa, etc. de mon vieux Hammond avec son Leslie, à la clarinette, du bouzouki au luthe, de la harpe, au çifteli albanais…

- "Back To The 60" : un programme qui reprend le répertoire que je jouais il y a 50 ans (Celentano, Beatles, Kinks…) avec mon trio (guitare, basse et batterie)

- "Yesterday Beatles Today" (dans les Festivals “BeatlesDays Brescia, Bellinzona, Liverpool…) : un programme complètement dédié à la musique des Beatles (trio plus différents hôtes).

Combien avez-vous sorti d’albums ?

Marco Zappa : J’ai travaillé beaucoup et avec beaucoup de musiciens durant ces 50 ans. J’ai sorti 40 albums. Tu peux les trouver tous sur mon site.

Chaque oeuvre est monographique et toutes les chansons de chaque disque traitent un thème précis et  sont pensées et organisées dans la structure du programme pour former un concert cohérent et concret.

Le dernier PuntEBarrier est une petite merveille, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Marco Zappa : Je crois qu’il faut l’écouter et comprendre les textes : encore mieux si on l’écoute live pendant  un concert. Là, j’explique toujours ce qui m’a porté à écrire le morceau et toujours d’une facon un peu ironique, avant tout j’ironise moi-mème !

Après 50 ans de tournées et de compositions, maintenant je dis ce que je pense d’une façon plus directe. Même les thèmes traités sont très actuels et je veux toujours qu’on réussisse à voir dans toutes les situations le verre à demi-plein.

Sur mon site, vous trouvez le livret du CD avec toutes les explications de chaque chanson.

Lorsque vous composez, le faites-vous en vue de la scène ?

Marco Zappa : Oui, ma musique est pensée globalement : le texte, la mélodie, l’harmonie, le rythme et le choix des instruments pour l’arrangement sont une seule chose. Peut-être pas tout de suite, mais sûrement au moment du choix des morceaux à mettre ensemble sur un CD et pour un spectacle.

Je travaille jusqu’au moment dans lequel tu sens que tu as trouvé un équilibre entre toutes ces composantes.

La scène est le lieu où tout doit fonctionner avec un équilibre sonore et conceptuel : la magie du spectacle live, c’est ça : reproduire chaque fois ta musique étant fidèle à ce qu’on a préparé. Tout ça en laissant toujours beaucoup d’espace aux moments d’improvisation qui donnent à chaque concert et à nous-mêmes quelque chose d’unique.

Pourriez-vous vous passer de la scène ?

Marco Zappa : La scène c’est tout pour moi, aussi le CD sert à nous procurer les concerts. Notre grand travail comprend aussi toute l’organisation des tournées !

Comment êtes-vous avant, pendant et après un concert ?

Marco Zappa : Même si nous avons travaillé beaucoup sur un programme, je suis toujours très nerveux avant le  spectacle, parce qu’on ne sait jamais comment notre musique touchera le public. Je contrôle aussi les aspects techniques du spectacle et chaque salle est acoustiquement différente et nous voudrions toujours reproduire fidèlement les sons des instruments acoustiques avec lesquels nous jouons.

Seulement après un ou deux morcaux du concert, tu comprends comment ça va. Et là on devient plus calme et on jouit du spectacle.

J’ai vu une photo où vous dansez avec une dame âgée, c’était lors d’une concert dans une maison de retraite ?

Marco Zappa : Oui, on était sur l’île de Ikaria en Grèce et nous avions fait un tour de concerts sur lîle, sur les places des villages au bord de la mère,  pour trouver de l’argent à donner à une maison de retraite qui devait fermer, parce que il n’y avait plus assez d’argent.

Le dernier concert du tour était dans cette maison, avec toutes les personnes agées qui dansaient avec notre musique et c’était fabuleux de voir le plaisir que notre musique a porté à ces pauvres gens et à la fin du concert, j’ai aussi… dansé !

Vous acceptez de jouer partout ?

Marco Zappa : J’aime jouer partout où il y a l’envie d’écouter ma musique et mes textes. Et je préfère jouer dans les petites salles où je peux voir le visage du public et voir les  réactions à ce que nous disons et jouons. C’est un donner et un recevoir réciproque.

Je n’aime absolument pas jouer où le gens s’en foutent et n’écoutent pas.

Vous avez déjà fait le tour du monde avec le Marco Zappa Trio, pouvez-vous nous dire quelques anecdotes qui vous ont marquées ?

Marco Zappa : Oh ! Il y en a tellement que c’est difficile d’en trouver une plus intéressante qu’une autre. Ce que je me souviens toujours avec plus de plaisir, ce sont les rencontres musicales avec d’autres musiciens des pays dans lesquels j’ai joué.

Je joue ma musique et elle est toujours différente selon les situations, parce que chaque musicien donne du sien, de sa culture, de sa facon de jouer. Et c’est de même est pour moi quand je joue un morceau d’un autre musicien dans un autre pays, je joue complètement avec des nouveaux inputs et j’apprends de nouveaux échelons, de nouvelles façons d’interpréter.

Toutes ces expériences se fondent après aussi dans mes nouvelles compositions. Je crois que pour s’améliorer toujours, il faut assimiler tous les grands et petites trucs et finesses de chaque musicien que tu rencontres et les rendre en quelque chose qui t’appartient, créer une nouvelle synthèse qui te fait faire un pas avant.

Quels sont les pays où vous vous produisez le plus ?

Marco Zappa : Je vais jouer là où on me cherche : partout. Un temps c’était plutôt en Suisse, maintenant mes voyages me portent un peu partout.

Et ça me plait beaucoup : j’aime lier les voyages et les concerts, les concerts et les voyages. Quand c’est possible, Elena (Anele) et moi restons quelque jours en plus dans le pays, pour le connaître  mieux et rester avec les amis musiciens et non du lieu. Pour trouver les instruments typiques et apprendre comment en jouer.

Vous vous êtes déjà présenté pour le Concours Eurovision de la Chanson (à Vevey, il me semble), pourquoi ?

Marco Zappa : Oui, en 1991. Naturellement, ma musique n’est pas une musique de festival de ce type. Mais en 1991, j’avais un très grand projet musical avec un grand orchestre et on avait tenu un important concert dans un grande Tente-Botta dans les Châteaux de Bellinzone, pour les fètes du 700ème anniversaire de la fondation de la Suisse.

Un m’a demandé de participer aussi au Festival Eurovision. J’ai accepté, mais avec un morceau qui correspondait à ma façon de chanter. Je me suis produit avec mes deux enfants : Daria au Violon et Mattia au violoncelle. C’est une experience que je ne ferais plus jamais !

Vous êtes quelqu’un de très abordable, c’est important pour vous ?

Marco Zappa : Oui, j’aime les gens. Parfois, par contre mon catactère est aussi très sérieux et peut-être on pense que je le suis trop. Je demande toujours beaucoup de moi-mème et aussi des autres. Et ça te porte parfois à devoir vivre  des rôles sociaux difficiles. Aussi dans les répétitions et avant les concerts, je suis très sevère.

Vous participez régulièrement à des Beatles Tributes, pour quelle raison ?

Marco Zappa : Je suis né musicalement dans les années 1960, avec les chansons de Celentano avant et tout de  suite avec les Beatles. Les Beatles m’ont appris beaucoup de choses, comme arranger (George Martin), comme être indépendant musicalement. Si on pense à Elvis… tous ces chanteurs solistes avaient besoin d’un compositeur, d’un auteur, des musiciens dans l’orchestre, etc. Les Beatles ont porté une nouvelle facon de se produire : ils faisaient tout ensemble et de manière autonome.

Pendant ces 50 ans de musique, je n’ai jamais oublié cette leçon et aussi l’envie de porter quelque chose de nouveau dans chaque nouveau CD. Dans ces 50 ans, j’ai développé une facon personnelle d’interpréter la musique des Beatles, je suis toujours resté fidèle à leur style, mais j’ai emporté une facon personelle d’interpréter leur musique. Et pour ça j’ai été invité partout aux Beatles Festivals, de l’Italie, à Liverpool (7 fois), en Allemagne, aux USA …

J’ai dédié aux Beatles un Double Album Yesterday Beatles Today et un CD Tribute To GeorgeHarrison que j’ai présenté aussi à Liverpool, pendant les "BeatleWeek". Nous sommes invités à ce Festival encore cette année. Je joue la musique des Beatles comme si elle était la mienne.

Comment est perçu Marco Zappa en Suisse ?

Marco Zappa : Ça c’est difficile pour moi de le dire. Je sais qu’en Suisse, j’ai toutes les années une longue tournée  dans les théâtres et que mon public m’aime beaucoup.

Naturellement, comme j’ai déjà dit, les personnes changent, et il faut toujours présenter quelque chose de nouveau, pour qu’on ne t’oublie pas. Mais je ne veux pas vivre sur le passé, sur ce que j’ai fait : nous sommes toujours en tournée avec du matériel nouveau.

Vous êtes aussi producteur, produisez-vous d’autres artistes ?

Marco Zappa : Je l’ai fait dans le passé, mais maintenant je préfère travailler plutôt sur mes projets. J’ai toujours pensé qu’il faut être libre et indépendant.

C’est un parcours plus difficile, mais tu sais que tu dépends seulement de toi : c’est toi qui peux  et qui dois décider quoi faire et quoi ne pas faire. Maintenant on travaille très bien avec ma nouvelle épouse Elena (Anele) et nous travaillons ensemble sur la production complète de nos oeuvres.

C’est plus difficile, mais tu es libre ! Nous aimons contrôler notre produit musical : de l’idée jusqu’au CD fini. C’est comme pour un peintre : lui aussi fait son oeuvre tout seul ! Les sujets, les fonds, les couleurs…

Dans le domaine de la musique, qui est pour vous l’artiste le plus intéressant en Suisse  ?

Marco Zappa : Aujourd’hui, aussi en Suisse, il y a beaucoup de musiciens de qualité, mais le problème est que presque  tous font ce que font aussi les autres, même ceux qui sont les plus connus ! Chercher un propre style, c’est la chose la plus difficile et qui te porte seulement lentement à te faire apprécier.

Dans les années 1980, j’avais joué au Jazz Festival de Montreux, le même soir que Andreas Vollenweider. Lui a fait vraiment quelque chose de personnel et je l’apprécie beaucoup.

Une autre groupe des années 1960 qui déjà à l’époque était très fort, ce sont les Sauterelles qui encore aujourd’hui, ils font des concerts d’une grande qualité, même s’il ne jouent pas seulement leur propre musique.

Vous avez rencontré dernièrement François Staal. Cette rencontre a-t-elle été fructueuse ? Avez-vous des projets ensemble ?

Marco Zappa : Oui, cette rencontre, (grâce a toi !) a été très intéressante. Nous nous sommes rencontrés à Paris,  sur la péniche de François, sur la Seine.

On a parlé de notre musique, des difficultés qu’un auteur-chanteur comme nous rencontre pour organiser des tournées… et on a vu que nous sommes dans le même bateau : Suisse et France sont très proches.

Nous aimerions faire quelque chose ensemble : une nouvelle chanson, une tournée, des concerts à Paris, en France et en Suisse, mais pour le moment nous n’avons pas encore de choses concrètes en vue.

Vous désirez faire une tournée en France ?

Marco Zappa : Oh oui ! J’ai joué très peu en France et je suis sûr que notre musique et les thèmes de nos chansons pourraient trouver un public très intéressant et intéressé.

Avez-vous quelques mots à dire au français qui vont lire cet article ?

Marco Zappa : Oui volontiers ! Je m’adresse à tous ceux qui ont réussi à lire cette interview jusqu’à la fin : tu es le public juste pour nos concerts ! J’éspère te rencontrer dans un concert live en France !

En deux mots, dites-nous quelque chose sur :

Daria Zappa : Daria est ma fille et me ressemble beaucoup dans le caractère et dans la façon de jouer  et te vivre. On joue ensemble quand le temps nous le permet. Elle a été hôte aussi dans mon nouvel album. Elle est une grande soliste de violon et est appréciée soit pour le classique, soit pour son style en improvisation.

Mattia Zappa : Mattia est mon fils violoncelliste, grand professionnel et sérieux musicien. Il travaille aussi avec beaucoup de projets pas seulement classiques, mais aussi jazz et musique contemporaine.

Avec Daria et Mattia, on a joué pendant presque 10 ans en tournée en trio. Aujourd’hui ils sont tellement pris par leur travail dans les orchestres, dans les groupes de chambre et comme solistes dans le monde entier, on ne peut presque plus jouer ensemble.

Goran Stojadinovic : Goran est le musicien de Serbie avec lequel je joue depuis 3 ans. Avec  lui j’ai eu la possibilité de comprendre et d’apprendre beaucoup de façons de jouer typiques des balcans. Il joue un accordéon digital avec lequel il peut jouer avec une main la partie contrebasse et avec l’autre d’autres instruments, comme l’accordéon, le piano, le Hammond, etc.

llir Kriekurti : je l’ai connu à Tirana pendant une Tournée en Albanie. Pour cette occasion, il jouait de la batterie avec moi. Je joue avec Ilir depuis 5 ans et avec lui j’ai une coordination technique,  musicale et psychologique très grande. On se comprend toute de suite sur scène et on peut improvviser avec grande facilité et plaisir.

Je vous laisse conclure l’interview :

Marco Zappa : Je peux seulement te remercier pour cette occasion que tu m’as donnée, de me connaître mieux et  de parler de ma musique et de ma vie… en francais !

Merci Marco Zappa pour votre gentillesse et votre amour de la musique de qualité. En effet vous découvrir, album après album, est un voyage d’une telle richesse. Pour terminer, ou plutôt pour compléter cette interview, il me semblait bon d’interviewer votre épouse Anele, son nom de scène on pourrait dire :

D’où êtes-vous originaire ?

Anele Zappa : Je viens de Tirana en Albanie, mais pendant beaucoup de temps j’ai vécu à Pogradec, une très belle petite ville au bord du Lac de Ohrit.

Comment vivez-vous le fait d’être l’épouse d’un musicien tel que Marco Zappa ?

Anele Zappa : C’est complètement un autre monde que je ne connaissais pas avant. J’ai toujours aimé écouter de la musique, mais maintenant j’ai compris tout le grand travail qui est derrière, avant que la musique arrive à l’oreille du public et jusqu'au moment où les gens puissent l’aimer. Ce n’est pas une vie facile, mais je l’aime beaucoup.

Comment trouvez-vous la musique de Marco ?

Anele Zappa : La musique de Marco est très particulière. Chaque chanson est une histoire, une histoire de la vie de Marco ou de quelqu’un qui est ou a été près de lui. Chaque texte et chaque musique sont liés à des lieux, à des moments, à des situations qu’il a vécus et qui peuvent dire quelque chose à ceux qui les écoutent avec sensibilité.

La musique de Marco représente un message, une réflexion sur la vie et sur l’homme, avec ses amours, ses amitiés, ses problèmes, qu’il faut résoudre, pour vivre mieux. Les chansons de Marco sont un livre à lire et à goûter.

Donnez-vous des conseils à Marco pour sa musique ?

Anele Zappa : Oui, on discute toujours beaucoup ensemble, mais mes conseils ne sont pas ceux d’une professionnelle, mais d’une personne qui écoute très bien et que dit sincèrement ses impressions.

Jouez-vous d’un instrument ?

Anele Zappa : Non, je ne joue aucun instrument, mais je chante toujours toutes les chansons de mon pays et naturellement aussi toutes celles de Marco, mais seulement quand je suis sur une chaise, pendant le concert et là je suis toujours présente.

Lorsque Marco est sur scène, quel effet cela vous-fait-il ?

Anele Zappa : Quand Marco est sur scène, je suis toujours très concentrée sur lui, et les émotions qui m’accompagnent sont très fortes. Il y a toujours un fil direct que nous lie pendant le show.

Je comprends chaque émotion et chaque problème que vit Marco dans ces moments. Et après chaque concert on discute, critique sur la performance, pour améliorer le spectacle.

Autrement qu’aimez-vous comme musique ?

Anele Zappa : Parce que j’aime beaucoup danser, j’aime toutes les musiques qui me donnent des émotions rythmiques, mais ça dépend du moment et comment je me sens. La musique populaire de l’Albanie me prend toujours et quand je peux, je fais danser aussi Marco (qui ne danse jamais !).

A part la musique, quels sont vos centres d’intérêts ?

Anele Zappa : Ma profession est celle de professeur de mathématiques au lycée. J’ai travaillé pendant trente ans en Albanie. Mais j’aime beaucoup aider les autres. J’ai travaillé et voyagé longtemps pour les droits des femmes, contre la violence et dans beaucoup de projets pour les enfants pauvres et en difficulté dans mon pays.

J’aime beaucoup voyager, connaître des autres cultures et pays et c’est ce que j’ai la possibilité de faire maintenant aussi avec Marco et ses tournées.

Une tournée en France vous intéresserait-elle ?

Anele Zappa : Bien sûr ! Avec plaisir ! Et j’espère d’y pouvoir prochainement venir pour des concerts, avec Marco.

Avez-vous apprécié votre séjour à Paris ?

Anele Zappa : Beaucoup ! J’avais été dans d'autres régions de France, mais jamais à Paris. Paris était dans mes rêves et je suis très heureuse d’y être allée avec Marco. C’est une ville fantastique, pleine de cultures, d’humanité et de monde ! Mais nous y étions pour trop peu de jours. Nous voudrions y retourner le plus tôt possible.

Je vous laisse conclure ce petit interview par quelques mots : dites ce que vous voulez, vous êtes libre.

Anele Zappa : C’est la première interview que je donne dans ce nouveau rôle. Je voyage avec plaisir et amour dans ce nouveau voyage avec Marco qui me donne une nouvelle vie. Je te remercie beaucoup pour cette possibilité de parler de ma nouvelle vie avec Marco et j’espère de pouvoir commencer une belle et profonde collaboration Ticino-France grâce à toi.

Merci Anele et Marco, ce fut un vrai plaisir d’en apprendre un peu plus et pour nos lecteurs de vous découvrir. En fait, chers lecteurs, j’espère que vous avez apprécié de rencontrer, en lisant ces quelques lignes, un grand musicien entouré d’une épouse adorable.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur Marco Zappa, sur ses 50 années de carrière. Imaginez, sans aucun potentiel commercial, pour citer celui qui est peut-être de sa famille. 50 ans à sillonner tous les pays ouverts à la musique. 50 ans de carrière intense et riche. L’album PuntEBarrieR est une bonne entrée en matière, sans aucun doute, et ensuite le fameux Live Una Nuova Forza. Ne vous gênez pas de vous mettre à l’écoute du tessinois universel, il vous rendra joyeux pour un instant, un pur moment de détente musicale de qualité made in Zappa.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Marco Zappa
Le Facebook de Marco Zappa


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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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