Réalisé par Roger Michell. Etats Unis. Drame/romance. 1h40 (Sortie le 26 juillet 2017). Avec Rachel Weisz, Sam Claflin, Holliday Grainger, Iain Glen, Pierfrancesco Favino, Russell Beale, Andrew Havill et Poppy Lee Friar.
Elle est belle, elle est fière et altière, elle est mystérieuse et peut-être vénéneuse... Elle, c'est Rachel, jouée opportunément par la charismatique Rachel Weisz qui a tout pour être une héroïne de Daphné du Maurier.
"My Cousin Rachel" de Roger Michell, le réalisateur comblé de "Quatre mariages et un enterrement", de "Week-end Royal" et d' "Un Week-end à Paris" est à la fois le parfait film à costumes anglais et le film estival rêvé. Beauté du cadre, élégance des acteurs, intrigue mitonnée par l'auteur qui a inspiré à Hitchcock "Rebecca", "La Taverne de la Jamaïque" et "Les Oiseaux", rien ne manque pour que la fête soit réussie.
Entre romantisme et mélo, les amours torrides de Philip, le jeune aristocrate anglais, et Rachel, la femme fatale dans toute son essence, portent en elles une tragédie inévitable.
Un beau cheval blanc, une falaise dangereuse, des soupçons, on n'en dira pas plus mais "My Cousin Rachel" de Roger Michell suit son cours tumultueux dans une campagne anglaise de rêve où tous les personnages sont emblématiques et magnifiquement incarnés. On y croisera même en "rivale" douce et discrète de Rachel, Louise, interprétée par Holliday Grainger, la "Lucrèce Borgia" de la série culte.
Un tel récit "classique" pourrait faire craindre un certain académisme, mais Roger Michell, s'il ne cache pas son goût pour le cinéma de divertissement grand public, est un réalisateur chevronné et toujours inspiré.
Il sait créer l'ambiance, diriger ses comédiens et utiliser les grands moyens qu'il a à sa disposition. Il ne manque sans doute pas un bouton de guêtre aux tenues, les châteaux et les résidences sont richement meublés et décorés, les paysans et les domestiques s'affairent nombreux, mais cela ne sonne pas faux ni ne paraît pesant.
Comme les adaptations cinématographiques réussies de romans très narratifs, "My Cousin Rachel" de Roger Michell, dès la première vision, semble intemporel, prêt à être vu et revu souvent sans jamais prendre de rides. Une œuvre classique, jamais ennuyeuse, respectueuse du large public qu'elle devrait drainer. |