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puce Ciné en Bref - HAPPY END - LE SENS DE LA FETE - L'ATELIER - KNOCK - NUMERO UNE - BLADE RUNNER 2049
    (octobre 2017) 

HAPPY END
Réalisé par Michael Haneke. France/Autriche/Allemagne. Drame. 1h48 (Sortie le 4 octobre 2017). Avec Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant, Mathieu, Fantine Harduin, Franz Rogowski, Laura Verlinden, Toby Jones et Dominique Besnehard.

Le cinéma de Michael Haneke vous glace le sang. Depuis 30 ans, il prend un malin plaisir à filmer ses histoires avec le plus grand détachement.

Ou plutôt de manière très frontale, ne ménageant pas ses personnages comme eux-mêmes ne ménagent pas le spectateur.

Un sens de l’humour noir et acerbe proprement ravageur qui ne laisse pas indemne et encore moins indifférent. Non que les personnes en question soient dénués de sentiments. Dans "Happy End", cette fin heureuse - qui n’en est pas vraiment une, vous l’aurez compris - ils portent tous un masque social car il nous est bien impossible de faire autrement. Sauf que parfois le masque tombe et les conséquences sont dévastatrices.

On tente de mettre la poussière sous le tapis mais le mal sourd et sournois continuera de faire son oeuvre, rongeant de l’intérieur ce qui reste même si la surface se doit de rester lisse.

Jean-Louis Trintignant, Isabelle Huppert, Mathieu Kassowitz et Franz Robowski campent les 4 membres exsangues d’une même famille dont le corps implose à trop vouloir taire l’indicible.

Du Haneke, quoi, pur jus.

LE SENS DE LA FETE
Réalisé par Eric Toledano et Olivier Nakache. France. Comédie. 1h57 (Sortie le 4 octobre 2017). Avec Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Eye Haidara, Jean-Paul Rouve, Vincent Macaigne, Alban Ivanov, Benjamin Lavernhe, Suzanne Clément et Judith Chemla.

L’écriture d’une comédie est tout sauf chose aisée. Ce genre fait la part belle du cinéma hexagonal, contribuant largement aux quelques 34 ou 35 % de parts de marché que les films tricolores parviennent à maintenir.

Ne nous y trompons pas, indépendamment de la qualité souvent médiocre de ces comédies où la vanne et le comique de situation imaginent pallier le manque d’épaisseur des personnages ou le réel intérêt scénaristique.

Elles permettent, grâce au système d’avance sur recettes, le financement de films plus modestes et par là, l’émergence de quelques réalisateurs talentueux. Et puis, une fois sur dix, la comédie se pare d’une intelligence, d’une noblesse que l’écran des mauvais films soi-disant drôles a la fâcheuse tendance à masquer.

Eric Toledano et Olivier Nakache sont de cette veine-là. Et n’en sont pas à leur coup d’essai. Jean-Pierre Bacri pourrait bien briguer un César tant son interprétation hilarante et touchante, d’une grande humanité, va droit au coeur.

L’histoire simple d’un patron d’entreprise à la croisée des chemins, peinant à poursuivre l’aventure, à devoir tout tenir à bout de bras, entouré qu’il est de... bras cassés, personnages tous ciselés pour servir le propos.

"Le Sens de la fête", une totale réussite qui méritait bien les 5 étoiles rarement attribuées à ce genre de... film de genre.

 

L'ATELIER
Réalisé par Laurent Cantet. France. Drame. 1h53 (Sortie le 11 octobre 2017). Avec Marina Foïs, Matthieu Lucci, Warda Rammach, Issam Talbi, Florian Beaujean, Mamadou Doumbia, Julien Souve, Mélissa Guilbert et Olivier Thouret.

La première partie de "L'Atelier", ce nouveau film de Laurent Cantet - ce n’est pas surprenant - se révèle très didactique.

On frôle le docu-fiction à regarder cette bande de jeunes mal insérés se battre avec eux-mêmes pour tenter d’écrire un roman sous la direction bienveillante et un rien complaisante d’un écrivain à succès.

Le réalisateur récompensé à Cannes, décortique chaque phase du processus. Le réalisme social en étendard... pourquoi pas, au risque de ne pas captiver totalement le spectateur. Mais comme ce fut aussi le cas dans "120 battements par minute", la narration se focalise ensuite avec bonheur sur un adolescent étrange et d’évidence troublé, tout autant par ses fréquentations que par son propre questionnement intérieur.

A quoi tout cela rime-t-il ? Que faire de la vie ? Tel "l’étranger" de Camus, il se bât contre un terrible désœuvrement. Et Marina Foïs, toujours aussi juste, pourrait bien en faire les frais. Certaines images tournées de nuit sur front de mer vous couperont le souffle.

 

KNOCK
Réalisé par Lorraine Levy. France. Comédie. 1h53. (Sortie le 18 octobre 2017). Avec Omar Sy, Alex Lutz, Ana Girardot, Sabine Azéma, Pascal Elbé, Audrey Dana, Michel Vuillermoz, Christian Hecq, Hélène Vincent et Andréa Ferréol.

On avait quelque peu oublié "Knock" la pièce de Jules Romains et le moins que l’on puisse dire, c’est que son adaptation sur grand écran est une bonne nouvelle.

Vous vous délecterez de ce médecin autodidacte aussi talentueux que commerçant qui fera fortune en développant une ingénierie de la maladie et du soin faisant cruellement écho à ce que nous vivons aujourd’hui.

A savoir une marchandisation de la peur. Un marketing savamment orchestré pour consommer le médicament comme on se rend au supermarché. Knock était un roublard qui réussit l’exploit de rendre ses patients (clients) plus atteints qu’ils ne l’étaient tout en leur prodiguant une attention aimante et chaleureuse.

Un film délicieusement immoral de Lorraine Levy où la tendresse d’Omar Sy autorise tous les pardons à son personnage. Quelque part entre Pagnol et Chabrol, ce n’est pas rien.

 

NUMERO UNE
Réalisé par Tonie Marshall. France. Comédie dramatique. 1h51 (Sortie le 11 octobre 2017). Avec Emmanuelle Devos, Suzanne Clément, Richard Berry, Sami Frey, Benjamin Biolay, Francine, Anne Azoulay et John Lynch.

Emmanuelle Devos incarne ici une femme brillante, tiranchée entre le rêve d’accéder au sommet et son intégrité, son éthique devrait-on dire.

"Numéro une", le film de Tonie Marshall est un peu brouillon. Difficile de suivre tous les développements de l’histoire sans s’y perdre un peu et l’on regrettera une surdose de bons sentiments attribuée au personnage principal qui parait un peu trop comme la blanche colombe.

On peine en effet à croire qu’elle atteigne son but sans donner quelques coups de griffes dans un univers machiste à souhait. Pas inintéressant cependant et ayant le mérite de nous interroger sur ce que pourrait être le monde si les femmes accédaient en nombre aux fonctions les plus hautes.

 

BLADE RUNNER 2049
Réalisé par Denis Villeneuve. Etats Unis. Science fiction. 2h44 (Sortie le 27 septmbre 2017). Avec Ryan Gosling, Harrison Ford, Jared Leto, Ana de Armas, Sylvia Hoeks, Robin Wright, Dave Bautista et Mackenzie Davis.

Philip K. Dick compte parmi les auteurs futuristes et visionnaires, d’une science fiction qui questionne le lecteur et l’humanité toute entière sur les risques de la technologie. Intelligence artificielle, biologie moléculaire ou physique du temps, autant de disciplines dans lesquelles le romancier aimait à plonger ses personnages.

Une science fiction proche du polar le plus sombre qui a fait les choux gras d’Hollywood. Le premier volet de "Blade Runner" atteint le statut de film culte, plus encore que le livre, parce que Ridley Scott l’adaptait avec maestria.

Harrisson Ford, l’oeil qui frise, s’amusant de son propre humour désabusé, tombait sous le charme 50’s d’une androïde n’ayant pas conscience d’en être une. Par-delà l’ambiance de traque que l’on retrouve dans cette suite tournée 35 ans plus tard, on se délecte de retrouver la trace de ces personnages touchés par la grâce au sens propre comme au sens figuré puisqu’ils réussirent un miracle. Celui d’avoir un enfant.

Ryan Gosling, froid et magnétique comme de coutume, se trouve embarqué dans une quête du passé, une quête d’identité, sous l’oeil d’une caméra toute aussi perforante que son aïeule...

Il ne pouvait en effet y avoir de meilleur choix que celui de Denis Villeneuve pour peindre ce second épisode en digne héritier du premier, lui qui nous avait déjà subjugués avec "Prisoners", "Enemy" ou encore "Premier contact". La bande-son indus post nucléaire, succède elle aussi avec brio au travail du géant Vangelis.

D’aucuns trouveront ces deux films longs et lents. Ils auront raison. Longs et lents comme l’univers s’ouvrant après une bouffée d’opium. Allongez-vous...

 

 

Vents d'Orage

 

        
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
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