Après nous en avoir mis plein les yeux, pas seulement des étoiles, avec son premier album, le messin Nicolas Tochet revient avec un second album électronique, sans délaisser les cordes, toujours porté par de superbes mélodies embuées de mélancolie sur laquelle sa voix se pose toujours avec merveille.
Zéro Degré revient donc 8 ans après Des étoiles plein les yeux qui avait suscité une vague de critique dithyrambiques de la part des différents medias culturels français. Beaucoup de temps donc est passé, beaucoup d’occupation pour Nicolas Touchet mais aussi beaucoup de bonheur de retrouver Zéro Degré en ce doux mois de novembre.
Les influences n’ont pas changé, on rentre dans cet album comme on était sorti du premier, comme si le temps s’était suspendu depuis : contemplatif et admiratif. Les influences de l’artiste n’ont pas changé, la noirceur d’Arab Strap, l’univers contemplatif de Hood, sont toujours bien présents. Rituels ne déroge pas à la règle, il porte bien son nom, comme beaucoup de titres qui le composent.
"Deuxième essai", titre qui introduit l’album est tout simplement sublime. Coup d’essai, oui, coup de maître surtout. Son ambiance feutrée portée par des nappes de synthétiseurs nous donne des frissons jusque dans les orteils. La musique s’articule autour de la voix de Nicolas Tochet, son phrasé est d’une délicatesse magnifique. "Se dire que cette fois on fera la différence" tiré des paroles de la chanson résonne dans notre tête, de façon lancinante et crépusculaire. Magique, tout simplement.
Le voyage sensoriel continue au gré des 9 magnifiques titres qui composent cet album, sous le joug d’un beat cardiaque et d’un clavier hypnotique qui compose le titre le rituel, à la lumière d’une terre brulée transformée en dancefloor psychédélique sur le surprenant titre "Sortir", ou encore de par des sonorités jazz et rock qui irriguent certains titres comme "Le présage", "La nuit" ou "Au dehors".
Rituels est donc un magnifique album, au ton juste, qui nous renverse par ses mélodies pour ensuite nous irradier d’une sensible beauté. Le phrasé mélancolique de Nicolas Tochet embarque les derniers alluvions de sa rivière mélancolique, charriant des instants d’une grande fragilité que l’on n’est pas prêt d’oublier. Salutaire et bouleversant.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.