Pour faire de la chanson française à contre-courant des modes, il peut parfois être intéressant de se replonger dans le passé, y puiser des influences que l’on mélangera avec beaucoup de subtilité avec quelque chose de beaucoup plus moderne.
Gilles Bourgain, auteur, compositeur, chanteur et flûtiste accompagné de ses musiciens (Simon Tailleur à la contrebasse, basse électrique, Stephan Caracci à la batterie et aux percussions, Jordi Grognard au saxophone ténor, clarinette et flûte traversière et Yann Lecollaire à la clarinette basse) vont avec leur groupe Tout Finira Bien puiser leurs influences chez le Gainsbourg des débuts, chez Boris Vian, Alain Goraguer ou encore Dick Annegarn.
On y retrouve des textes (sur la vie et ses aléas, sur l’amour et ses aléas aussi) finement ciselés. Mais il n’y pas que les textes qui soient finement ciselés, les arrangements, les interprétations, les compositions le sont aussi, avec cette passion pour un certain jazz rive gauche (mais pas que), le mambo, etc. auquel il faut ajouter une dose, de rock, de pop, de musique électronique et de surréalisme. Le groupe ne rogne jamais sur une musique audacieuse et poétique ("Le monde", "Tout petit", "Un cimetière de mots d’amour", "Au-delà des aléas", "Tom", "Rosa"… mais tout le disque est à l’avenant), même pas snob mais pas dénué d’humour non plus et nous entraîne dans son propre univers avec ce disque qui est une vraie réussite. Du jazz à la une ! Mais de la chanson aussi donc…
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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