6 pieds en l'air. Hitchcock Sewell est croque-mort. A Baltimore
Evacuons immédiatement le possible amalgame : rien à voir avec la série "Six feet under". A part le fait que l'auteur est également scénariste pour la télé. Ce qui est probablement à l'origine de sa capacité à créer un univers très visuel, extrêmement attachant, avec seconds rôles récurrents et succulents. Voilà, ça c'est fait.
Donc, Hitchcock mène bon gré mal gré des enquêtes sur des morts qui le chiffonnent. Pas forcément à cause d'impayés. Non, c'est plus pour conserver tout le charme et l'équilibre foutraques de sa vie.
Le croque-mort a la vie dure démarre par une veillée funèbre au cours de laquelle une jeune femme inconnue de la famille du défunt débarque, bouleversée, en tenue de tennis et se renseigne sur les modalités de son propre enterrement. Deux jours plus tard elle décède et se retrouve dans le funérarium de la famille Sewell. C'est le même nom, mais ce n'est pas la jeune fille bouleversée en tenue de tennis.
Le bel Hitch (maintenant on est intimes), évidemment tombé sous la charme de la première, est embringué dans la sale ambiance propre aux campagnes électorales, inévitablement troublées par les politiciens véreux…
Le croque-mort préfère la bière démarre de façon identique. Cette fois, le cérémonie est troublée par un cadavre déposé, à la volée, sur le pas de la porte.
Enquête chez les nantis de Baltimore, entre les telluriques amours d'Hitch (c'en serait à regretter de ne pas être plus intimes…) avec Bonnie, sa présentatrice-météo de petite amie (télé locale), les balades bi-quotidiennes et philosophiques d'Alcatraz son chien, son ex-femme peintre et bombe incendiaire sexuelle et les bitures de fin du monde dans son bar – repaire : le Screaming Oyster Saloon – SOS pour les habitués – (Le saloon de l'huître hurlante – ha, ha, ha).
Voilà. C'est une nouvelle série policière avec un personnage franchement attachant. Des histoires bien ficelées et un humour très pince-sans-rire.
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