Comédie dramatique de Jean-Marie Piemme, mise en scène de Armel Roussel, avec Tom Adjibi, Romain Cinter, Sarah Espour, Sarah Grin, Julien Jaillot, Antonin Jenny, Pierre Alexandre Lampert, Vincent Minne, Nathalie Rozanes, Sophie Sénécaut et Aymeric Trionfo.
Le titre, "Eddy Merckx a marché sur la lune", intrigue et le dramaturge belge Jean-Marie Piemme, qui annonce une intention ambitieuse relative à la réception et l'attitude de la jeune génération au regard de l'héritage du demi siècle passé au regard des jeunes générations, interpelle, même si elle ne s'avère pas novatrice. De fait, né en 1944, Jean-Marie Piemme qui appartient à la "génération 68" celle née à l'époque où, au plan historico-mondial, l'américain Neil Armstrong a marché sur la Lune et, au niveau belgo-sportif, le belge Eddy Merckx a gagné son premier tour de France, signe un opus plus centré sur une situation individuelle puisque relatant une histoire familiale autofictionnelle avec un fils de "soixanhuitards" qui s'établit aux Etats-Unis avant de revenir en France pour remonter le fil de la mémoire parentale. Quant au metteur en scène Armel Roussel, qui évoque dans sa note d'intention, la forme de "la prise de parole" et la déclinaison de la partition selon "une structuration narrative peu commune", il propose un spectacle qui résulte d'une pratique récurrente, notamment au sein des écoles de théâtre, dans laquelle plusieurs élèves-comédiens interprètent alternativement le même rôle. Au demeurant, et en l'espèce, celle-ci a présidé à la genèse du spectacle né dans le cadre d'un exercice avec une classe de l'Institut national supérieur des arts du spectacle de Bruxelles au sein duquel, tout comme l'auteur, il officie comme professeur.
Au jeu, chacun des dix protagonistes négocie alertement sa prestation qui ressort au "quart d'heure warholien" tout en étant à l'aise dans le jeu choral. |