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puce Ciné en Bref - Les Gardiennes - Marvin ou la belle éducation - Battle of The Sexes - Plonger - Tueurs - Le brio - Le Bonhomme de neige - Bad Moms 2
    (novembre - décembre 2017) 

LES GARDIENNES
Réalisé par Xavier Beauvois. France Drame. 2h14 (Sortie le 6 décembre 2017). Avec Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry, Olivier Rabourdin, Cyril Descours, Gilbert Bonneau, Nicolas Giraud et Mathilde Viseux.

Xavier Beauvois ne réalise que peu de films. Mais quels films !

Après les poignants "Des hommes et des Dieux" et "Le petit lieutenant", il nous revient avec "Les Gardiennes", ce portrait de femmes courageuses, contraintes à faire tourner une exploitation agricole en l’absence de leurs hommes partis à la Grande Guerre.

La lenteur assumée permet de saisir dans ses moindres détails l’angoisse de l’attente d’un conflit qu’on leur promettait de courte de durée, la rudesse des tâches de la ferme, le cycle des saisons qui s’enchainent comme une obligation de tenir bon.

Un film taiseux, aussi, où l’incarnation des sentiments s’opère bien davantage dans les gestes, les silences, les regards.

La lumière et le cadrage comme un vibrant hommage à la peinture, celle de Degas, Van Gogh ou Millet, mettant en scène des personnages féminins confrontés aux choix les plus durs, pour rester debout, pour défendre leur honneur parfois jusque dans l’erreur.

Un réalisateur au sommet de son art pour un film féministe qui ne dit pas son nom... c’est fort.

 

MARVIN OU LA BELLE EDUCATION
Réalisé par Anne Fontaine. France. Drame. 1h53 (Sortie le 22 novembre 2017). Avec Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Catherine Salée, Jules Porier, Catherine Mouchet, Charles Berling et Isabelle Huppert.

"Marvin ou la belle éducation" : Admirable de profondeur et de justesse, il s’agit là d’un chef d’oeuvre signé Anne Fontaine.

Elle remet en scène le Charles Berling qu’on avait adoré dans "Nettoyage à sec" aux côtés de Miou Miou. Et surtout un acteur magnétique et fragile, Finnegan Oldfield.

Télérama pose la question "conte moral troublant ou déplorable caricature ?". Nous n’avons d’évidence pas vu le même film. Il n’y est aucunement question de morale et les personnages sont tous sauf caricaturaux.

La réalisatrice peint le portrait d’un racisme ordinaire, celui qui frappe les homosexuels dans le quotidien provincial où le harcèlement social - scolaire en l’occurence - et le rejet familial sont une triste réalité bien contemporaine.

Elle traite des mêmes sujets que le récent "1:54" avec Antoine Olivier Pilon, le théâtre prenant la place du surpassement sportif pour permettre à son personnage principal de faire résilience.

Grand courage aussi que de montrer que les racines du mal plongent dans l’inculture, la méconnaissance de la signification des mots. Anne Fontaine offre à Marvin l’opportunité de dire sa souffrance, ses errances avant de parvenir à assumer son orientation sexuelle et à pardonner à ses parents qui finiront par mieux comprendre et accepter.

Il s’agit effectivement d’un conte et l’issue en est lumineuse. Mais la morale - qui n’est pas nécessairement la vertu la plus importante, loin s’en faut - cède sa place à l’amour qu’on peut découvrir en soi-même comme dans les autres après des années de lutte intérieure.

 

BATTLE OF THE SEXES
Réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris. Etats Unis/Grande Bretagne. Comédie. 2h02 (Sortie le 22 novembre 2017). Avec

"Battle of the sexes" de Jonathan Dayton et Valerie Faris : autre incontournable de cette fin d’année.

Un film sensible et malin qui nous conte le bras de fer entre une joueuse de tennis et un autre joueur à la retraite, aussi fantasque que phallocrate, la défiant en combat singulier pour prouver que les femmes n’ont de place que dans une cuisine.

Emma Stone irradie dans un rôle complexe où les luttes féministe et homosexuelle se conjuguent. Son partenaire, Steve Carell, truculent à souhait, incarne avec délectation un parieur invétéré qui cherche sans doute davantage à exister qu’à égratigner la gente féminine. Plus bête que méchant, si j’osais.

Le film montre aussi avec beaucoup d’attention, l’abnégation de trois amoureux qui laisseront vivre à Billie Jean et Bob ce qu’ils ont à vivre. Pas si fréquent qu’un réalisateur octroie une place aussi importante aux seconds rôles, ici bien plus que des faire-valoir.

 

PLONGER
Réalisé par Mélanie Laurent. France. Drame. 1h42 (Sortie le 29 novembre 2017). Avec Gilles Lellouche, María Valverde, Irahim Ahmed dit Pino, Marie Denarnaud, Noémie Merlant, Thomas Solivérès et Albert Delpy.

Il est de bon ton de s’adonner au Mélanie-Laurent-bashing. S’arrêter à quelques maladresses en interview est pourtant une réelle injustice qui plonge ses racines dans un tout autre travers bien français.

Celui de ne pas supporter qu’un artiste - une femme jeune, qui plus est - puisse exercer dans plusieurs disciplines. Mais objectivement, ce que Mélanie Laurent entreprend est très convaincant, comme comédienne, musicienne (un album réalisé avec Damien Rice, excusez du peu) et réalisatrice.

C’est encore le cas avec "Plonger" cette adaptation du sublime roman de Christophe Ono-Dit-Biot.

On y suit, fébrile, la rencontre, la passion et les déchirements d’un couple formé d’un journaliste et d’une photographe tiraillée entre l’amour pour son homme et la volonté de redonner du sens à son travail artistique. Le drame interviendra par surprise, venant anéantir les espoirs de l’un et de l’autre.

La photographie et le montage décalant parfois son et image, offrent de vraies trouvailles même si on lorgne parfois un peu trop sur ce qui fait le charme maniéré d’un Terrence Malick. Mais n’en déplaise à ses plus fervents détracteurs, Mademoiselle Laurent, vous avez bien des talents.

 

TUEURS
Réalisé par François Troukens et Jean-François Hensgens. Belgique/France. Policier. 1h26 (Sortie le 6 décembre 2017). Avec Olivier Gourmet Rôle, Lubna Azabal, Kevin Janssens, Bouli Lanners, Tibo Vandenborre, Bérénice Baoo, Karim Barras et Natacha Régnier.

Après les très bons "Carbone" et "Le fidèle", un peu autre polar très sombre - "Tueurs" de François Troukens et Jean-François Hensgens, et magnifiquement interprété par Olivier Gourmet, qu’on imaginait peut-être pas dans ce genre de production, et la divine Lubna Azabal, trop méconnue du public et pourtant une des meilleures comédiennes de sa génération.

Une fois encore, la Belgique nous conte l’histoire d’un truand pris au piège d’une machination judiciaire et politique.

Alors qu’il avait décidé de se ranger des vélos sur un dernier braquage, on tente de lui faire porter le chapeau d’une tuerie où un juge d’instruction est froidement abattu.

Tout se dessine progressivement pour faire comprendre au spectateur, comme au principal protagoniste, que les enjeux dépassent largement l’attaque de la banque ayant conduit au carnage.

Le plus haut sommet de l’état est certainement en cause et lui vaudra le soutien inattendu d’un inspecteur intègre mais bien seul au milieu d’un tel complot.

 

LE BRIO
Réalisé par Yvan Attal. France. Comédie. 1h35 (Sortie le 22 novembre 2017). Avec Daniel Auteuil, Camélia Jordana, Yasin Houicha, Nozha Khouadra, Nicolas Vaude, Jean-Baptiste Lafarge, Claude Perron et Julia Malinbaum.

"Le brio". Je dois dire que je m’enthousiasmais à l’idée de cette rencontre entre Daniel Auteuil et la prometteuse Camélia Jordana. Et je ne fus pas déçu par les trois premiers quarts du film.

Un choc frontal entre une étudiante en droit et son professeur aux envolées cyniques et racistes.

Elle devra, sans en avoir conscience, lui servir de caution morale et redorer son blason par le biais d’un concours d’éloquence où on comprend peu à peu que la vérité doit céder le pas à la forme, la ruse et la puissance des propos.

Gros problème : l’éloquence finit par sonner comme un spectacle de stand-up... et l’on se doute bien que ce doit tout de même être autre chose. Pire, la jeune femme en vient à défendre, et au final à réhabiliter un individu nauséabond, alors même qu’on lui a démontré qu’elle servait d’alibi. Impossible d’admettre une telle morale de l’histoire.

Yvan Attal a confondu le rôle d’un avocat dans l’exercice de ses fonctions et celui d’un citoyen trompé par son mentor et tout un système qui masque, pour de viles raisons, les pires travers.

 

LE BONHOMME DE NEIGE
Réalisé par Tomas Alfredson. Grande Bretagne/Etats Unis/Suède. Thriller. 1h57 (Sortie le 29 novembre 2017). Avec Michael Fassbender, Rebecca Ferguson, Charlotte Gainsbourg, Chloé Sevigny, Val Kilmer, J.K. Simmons, David Dencik et James d'Arcy.

Certains producteurs américains, conscients de la pauvreté scénaristique de bien des studios à Hollywood, s’intéressent de plus en plus fréquemment à ce qui s’écrit ailleurs.

Ainsi, rien d’étonnant à voir figurer Martin Scorcese au générique de ce thriller glacial,"Le bonhomme de neige", tout droit venu de Norvège.

Michael Fassbender et Charlotte Gainsbourg se sont aimés et s’aiment encore. Mais leur couple fut victime des ravages de la vie et de l’alcool. Un tueur en série semble ressurgir du passé, 30 ans après. Comment est-ce possible ?

Les pièces du puzzle se mettent en place très lentement, au risque de perdre en route le spectateur moins patient que le lecteur d’un roman noir.

Une grosse maladresse intervient au milieu du film, permettant d’identifier trop facilement le coupable. Et alors tout ce qui suit perd nécessairement beaucoup de son sel. Dommage car l’entreprise était noble et plutôt bien ficelée.

 

BAD MOMS 2
Réalisé par Scott Moore et Jon Lucas. Etats Unis/Chine. Comédie. 1h44 (Sortie le 29 novembre 2017). Avec Mila Kunis, Kristen Bell, Kathryn Hahn, Susan Sarandon, Christine Baranski, Cheryl Hines et Justin Hartley.

Dans la longue tradition des films de Noël, une bonne séance de rire ne fait jamais de mal. Trois femmes prises à la gorge par leurs mères respectives, pour des raisons différentes.

C’est un peu en-dessous de la ceinture, convenons-en, avec cette dose de mauvais goût qui ne peut faire glousser que sous cape.

Mais la comédie très enlevée sans la moindre baisse de rythme "Bad moms 2" de Scott Moore et Jon Lucas s’avère un vecteur convaincant pour évoquer les difficultés de la relation mère-fille, celles consistant à aimer mal ou trop plutôt qu’à dire aux siens qu’on les aime, tout simplement.

Les choix du casting ont certainement contribué à donner du crédit à un scénario qui n’évite pas quelques sorties de route pardonnables.

 

 

Vents d'Orage

 

        
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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