A l’écoute de ce Mossy Ways, on pourrait penser au cap Fréhel, à ses couleurs, au vent, au presque silence quand il est déserté par les touristes et rendu à la nature, à la mer.
Pas un hasard, la musique du trompettiste Français nous emmène entre un jazz souvent mid-tempo et introspectif, où fleurissent les ambiances éthérées et le chant breton, avec un seul et même fil conducteur traversant ces neuf titres : l’importance mélodique.
La trame se développe doucement, la musique se met en place au fur et à mesure comme une longue et profonde ligne mélodique, comme si l’ensemble des titres n’en formait qu’un. Un arc mélodique où la musique, où les structures sonores sont privilégiées à une simple performance, où l’espace entre les notes, où la pertinence du propos (chaque note, chaque agencement de notes semble avoir était pensé) compte plus que l’exploit, où la trompette de Le Lann transperce un tapis sonore composé par Patrick Manougian (guitare électrique), Raphaël Chassin (batterie), Philippe Bussonnet (basse) et Laurent Jouin (chant) alternant les tempos et les nuances. D’une manière silencieuse... aussi surprenant ou troublant que captivant.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.