J’aime Daphné depuis ses débuts, j’écoute régulièrement ses albums précédents. L’émeraude, Carmin, Bleu Venise et La fauve n’ont pas de secrets pour moi. C’est bien simple, j’aime tout chez cette femme, sa beauté, sa musicalité, sa délicatesse, la profondeur de ses textes, son univers, tout ce qu’elle dégage. Alors évidemment, un nouvel album de Daphné est forcément pour moi un grand moment car je sais déjà, avant de découvrir cet album, que Daphné va de nouveau me faire voyager.
Car oui, et c’est encore le cas avec ce nouveau disque, chaque album de Daphné est un voyage, un sublime voyage même. Ce dernier album, Iris extatis, Daphné l’imagine comme une formule magique, un sésame censé nous insuffler espoir et émerveillement, tous deux antichambre à l’extase. Une fois encore, elle ne me déçoit pas, l’émerveillement est bien présent et l’extase n’est vraiment pas loin.
Dès les premières notes d’Iris Extatis et de "Song for rêveurs" qui ouvre l’album, on décolle immédiatement. Les contrées orientales nous arrivent, "on prend un nuage comme on prend un taxi" nous dit-elle. Dans les simples vapeurs d’un thé, le voyage au pays des désirs a commencé. Le voyage continue ensuite, du Népal à la France avec un superbe titre "Ultraviolet" qui rappelle ce qu’est notre beau pays et explique pourquoi elle préfère fuir certains esprits étriqués. Daphné nous emmène aussi au bras d’une femme africaine puis égyptienne sur la lune est une femme africaine. L’Himalaya est aussi présent sur le dernier titre de l’album, "Supercalifragilis" quand Daphné nous embarque sur un manège dans les froids himalayens en osant un chant d’opérette italien surprenant.
Iris extatis est une ode aux rêveurs bâtisseurs, aux émotifs aux pas sûrs d’eux, tant la vulnérabilité des sentiments y est chantée par l’artiste et vue comme une force créative. Daphné, avec ce disque, souhaite réunir et réconforter, nous aider à savoir qui nous sommes vraiment. Pour ce faire, elle nous offre et nous ouvre les portes d’un monde fertile et foisonnant, d’un monde païen, sans frontières où mythes, fantaisies, nature et femmes sont reliés. A ses côtés, l’horizon est un large champ des possibles. Elle le dit dans une de ses chansons, "toujours la vie s’invente, bien au-delà de tout ce qu’on enfante".
Daphné enfin, s’entoure, sur cet album, d’Edith Fanbuena, pour la réalisation et les arrangements, pour un superbe duo aussi avec "On n’a pas fini de rêver". Cela donne à Iris Extatis une formidable palette de couleurs inattendue autour des guitares et du piano. A cela s’ajoutent un sitar, un koto japonais, un laud marocain, une harpe et plein de rythmiques originales autour d’une collaboration jouissive et fusionnelle.
Une fois encore, Daphné nous offre un magnifique album, dans la lignée de la beauté de ses albums précédents, me rendant de plus en plus amoureux.
Allez écouter Daphné, vous allez prendre une grande claque. Commencez par "Faite à l’envers", un superbe titre.
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.