Monologue dramatique écrit et interprété par Jean-Michel Noirey.
"Le Bonheur" : un tel titre et, de surcroît avec une majuscule, évoque un austère essai philosophique ou une possible conférence de vulgarisation sur l'eudémonisme.
Mais son auteur indique dans sa note d'intention que ce texte, innervé de son propre vécu, ressortant au biodrame personnel visait, lors de son écriture, à la catharsis.
Et comme il est comédien, il l'a porté sur scène en choisissant de le dispenser selon, indique-t-il, le registre de l'arlequinade.
Ainsi Jean-Michel Noirey livre une divagation échevelée qui commence par le bonheur, l'amour et la solitude celle-ci résultant de la perte du précédent. Et puis la parole s'envole pour s'emballer à la manière de la chanson en laisse.
Cette partition pour homme seul est délivrée avec une remarquable virtuosité vocale dans tous les genres théâtraux, du pathétique au comique, du poétique au trivial, par un homme qui y laisse des plumes, au propre comme au figuré car le coup a été dur et les échappatoires s'avèrent douloureuses.
Sur scène, l'homme cède le pas devant le bouffon qui n'hésite pas à instiller pirouettes et pitreries pour désamorcer les possibles dérives de sentimentalisme ou d'auto-apitoiement. |