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puce Ciné en Bref - Escobar - Red Sparrow - Marie Madeleine - Ready Player One - Carnivores - Dans la brume
  (mars-avril 2018) 

ESCOBAR
Réalisé par Fernando Leon de Aranoa. Espagne. Drame/Policer/Biopic. 2h03 (Sortie le 18 avril 2018). Avec Javier Bardem, Penélope Cruz, Peter Sarsgaard, Julieth Restrepo, Óscar Jaenada, Santiago Soto, Quique Mendosa et Ariel Sierra.

On reproche parfois aux biopics de ne présenter qu’une face, la plus flatteuse ou la plus sombre, des personnages historiques qui en font l’objet.

Cette magnifique réalisation de Fernando Leon de Aranoa ne tombe pas le piège et c’est un "Escobar" plus lumineux, à tout le moins plus humain, qu’on aurait pu le penser, qui est ici croqué.

Un homme multiple, complexe qui ne se posa pas la question des moyens pouvant être justifié par la fin. On le découvre dans son cheminement personnel et "professionnel", désireux d’aider les pauvres comme de mettre à l’abri sa famille. Et nombreux furent ceux qui acceptèrent, par intérêt personnel plus que par conviction morale ou politique, de le laisser œuvrer.

Le film montre avec intelligence chaque période de sa vie, notamment sa tentative d’accéder au pouvoir pour changer enfin les choses. On l’en empêchera et il sombrera alors toujours plus profondément dans la violence au point de devenir un empereur de la drogue protégée par une guérilla puissante telle un état dans l’état.

Javier Bardem et Penelope Cruz forment un duo, un duel, chacun mi-ange mi-démon, fonctionnant à la perfection, criant de vérité.

 

RED SPARROW
Réalisé par Francis Lawrence. Etats Unis. Espionnage. 2h21 (Sortie le 4 avril 2018). Avec Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Matthias Schoenaert, Charlotte Rampling, Mary-Louise Parker, Ciarán Hinds, Joely Richardson, Bill Camp et Jeremy Irons.

Le trailer de "Red Sparrow" ne rend pas justice au film qu’il est censé défendre. Je l’avais trouvé brouillon, confus, au point de renoncer à entrer dans la salle si Jennifer Lawrence et Matthias Shoenaerts n’avaient figuré au casting.

Tout comme dans "Marie Madeleine" chroniqué juste après, il s’agit là d’une histoire de femme malmenée, manipulée, contrainte par la force à devenir un sparrow, vocable anglais désignant ses agents formés par les services secrets à user de leurs charmes pour extirper des informations sensibles.

Tombée dans le piège du nid de guêpes que représente le Bolchoï, et contrainte par une mère malade à qui il faut prodiguer des soins coûteux, une jeune ballerine va devoir accepter la proposition de son oncle d’intégrer une école d’espions.

Le spectateur croira un temps qu’elle a ravalé sa fierté. Mais à la manière d’une Jessica Chastain dans le brillant "Miss Sloane", Jennifer Lawrence s’engage tête baissée dans un jeu du qui-perd-gagne.

En dire davantage serait criminel tant le réalisateur Francis Lawrence, sans parenté aucune avec l’actrice, nous conduit exactement là où il veut, nous faisant prendre des vessies pour des lanternes.

Un très grand film d’espionnage truffé de rebondissements qui rend un sacrément bel hommage à l’intelligence féminine. A voir même si vous n’êtes pas particulièrement fan du genre.

 

MARIE MADELEINE
Réalisé par Garth Davis. Grande Bretagne. Drame historique. 1h59. (Sortie le 28 mars 2018). Avec Rooney Mara, Joaquin Phoenix, Chiwetel Ejiofor, Tahar Rahim, Ariane Labed, Michael Moshonov, Denis Ménochet, Lubna Azabal et Tchéky Karyo.

Je disais il y a peu l’attrait des réalisateurs français pour le sujet de la quête spirituelle. L’autre côté de l’Atlantique nous délivre également une œuvre profonde, contemplative, sur un épisode dévoyé par l’histoire, celui de la rencontre entre Marie Madeleine et Jésus.

Voir évoluer à ce niveau l’immense Joachim Phoenix tout comme Rooney Mara déjà incroyable dans le dernier Terence Mallick, n’est pas une surprise en soi. La finesse du réalisateur Garth Davis tient premièrement à la forme adoptée, très pure, caractérisée d’une grande simplicité qui amène à l’introspection des personnages.

Secondement au fond, rendant enfin justice à une femme injustement assimilée par les catholiques du Moyen Age à une prostituée, faisant en réalité l’amalgame entre deux histoires bibliques n’ayant rien à voir.

Cette réhabilitation porte en son sein un propos féministe puisqu’elle montre le destin d’une jeune femme en rébellion contre le joug de son père à vouloir la marier contre son gré qui entrera en résistance et suivra par choix conscient et conviction le Messie au point d’en devenir le premier apôtre jusqu’au pied de la croix.

Un film d’une délicatesse extrême qui n’a malheureusement pas bénéficié de l’attention qu’il méritait.

 

CARNIVORES
Réalisé par Jérémie Renier et Yannick Renier. France/Belgique. Thriller. 1h26 (Sortie le 28 mars 2018). Avec Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau, Leroy Pourier, Cat Clifford, Tanner Langdeau, James Calhoon et Lane Scott.

Les frères Jérémie et Yannick Renier ont tous deux un talent de comédien incontestable. On comprend leur envie naturelle de collaborer comme de passer derrière la caméra.

Le sujet d’une rivalité fratricide - qu’ils disent ne pas avoir connue eux-mêmes - est passionnant. Le choix judicieux des deux comédiennes, la profonde et sublime Leila Bekti et la belle révélation Zita Hanrot, ne suffit cependant pas à emporter mon suffrage.

Le suspense est bien entretenu même si l’on se doute de ce qui adviendra de cette relation pour le moins déséquilibrée, réminiscence de celle qu’entretenait Whitney Houston et son ainée dans le mythique "Body guard".

Mais le scénario de "Carnivores" penche trop lourdement vers le thriller, délaissant le décorticage d’une mécanique infernale de la jalousie, de l’injustice et du manque de considération qui alimentent ladite rivalité. Tout comme il passe trop rapidement sur l’âpreté des relations entre un metteur en scène tyrannique et sa comédienne.

 

READY PLAYER ONE
Réalisé par Steven Spielberg. Etats Unis. Science fiction/Action. 2h20 (Sortie le 28mars 2018). Avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe, Simon Pegg, Mark Rylance, T.J. Miller et Hannah John-Kamen.

Je voue une admiration sans borne à Steven Spielberg, au réalisateur mais aussi à l’homme et aux valeurs qu’il porte en lui.

Un artiste capable de tous les cinémas, sensible à la Nouvelle Vague tout autant qu’à cette magie hollywoodienne qui impose mondialement les productions américaines depuis près d’un siècle.

Entre autres aspects de son œuvre et pas des moindres, l’entertainment. Des OVNI aux dinosaures en passant par l’esclavagisme, la liberté de la presse ou l’horreur de la Shoah, il sait tout dire avec une vista sans égal.

Vous l’aurez compris sans peine, le titre évocateur "Ready Player One" annonce un film d’action situé dans l’univers du jeu vidéo.

Une population soumise et déçue par une existence vidée de son sens, se réfugie derrière des masques de réalité virtuelle pour devenir les héros que les gamers ne sauraient être dans la vie réelle.

Ca pète, ça fuse, ça speede, un peu trop pour ceux comme moi qui ne sont pas adeptes. Ca tarde aussi, à s’approcher du propos plus sociétal de l’addiction pour entrevoir enfin la révolte contre un système d’asservissement.

Bien sûr, Spielberg est à sa manière un futurologue, dans la lignée des Jules Verne et autre H.G. Wells. Mais mêler fond philosophique et maestria visuelle s’est avéré un peu plus fastidieux que de coutume.

 

DANS LA BRUME
Réalisé par Daniel Roby. France/Québec. Science fiction. 1h29 (Sortie le 4 avril 2018). Avec Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin, Anna Gaylor, Réphaël Ghrenassia, Erja Malatier et Alexis Manenti.

Réaliser un film catastrophe - puisque c’est bien de cela qu’il s’agit - avec la plus grande économie de moyens, est un exercice difficile que les Européens savent parfois mener à bien.

Pas totalement le cas dans cette production réalisév par Daniel Roby qui voit la population parisienne décimée par un étrange gaz létal surgit des entrailles de la croute terrestre suite à un séîsme.

L’histoire recourt un peu facilement à des schémas scénaristiques attendus, notamment celui du rapprochement d’un couple divorcé pour faire face à l’adversité et sauver ce qui peut encore l’être, à savoir leur propre vie et celle de leur enfant malade, prisonnier d’une bulle de protection.

La fin bêtasse car si peu crédible, gâche les efforts louables de Romain Duris (je n’en dirai pas autant de la comédienne qui partage l’affiche) à maintenir l’attention du spectateur.

 

Vents d'Orage

 

        
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
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