The Louder I call, The faster it runs
(Merge Records) avril 2018
J'ai découvert Wye Oak avec leur morceau le plus connu à ce jour "Civilian" puis plus tard avec l'album Shriek et le morceau "School of eyes".
De par mes références musicales, la voix de Jenn Wasner m'a paru tout de suite familière. Elle fait écho aux groupes que j'écoutais plus jeune tels que les Carpenters, le son rétro / eightie's aidant un peu aussi. Mais il n'y a pas que ça, Jenn Wasner est tout simplement multi-instrumentiste et a déjà collaboré avec de nombreux groupes comme The National et The Decemberists. Vous pouvez également l'apercevoir sous un autre groupe qui s'appelle Flock of Dimes, groupe qui est venu à Paris lors du dernier PitchFork Music Festival, à Paris.
Elle joue du piano depuis l'âge de cinq ans, puis a appris la guitare par sa mère jusqu'à l'adolescence où elle a rencontré son comparse Andy Stack avec qui elle collabore toujours avec Wye Oak. Autant dire que la musique coule dans ses veines et qu'à mes oreilles, chaque morceau me paraît un bijou de créativité. Leur duo électro / acoustique fonctionne à merveille et si vous voulez les découvrir très vite sur scène, je vous donne rendez-vous mercredi 2 mai au Pop-Up du Label à Paris.
En attendant, l'album The Louder I call, The faster it runs est déjà disponible sur tous les supports digitaux et vous pouvez vous procurer le magnifique vinyle bleu et blanc au merchandising du dit concert par exemple. Il tourne en boucle dans mon lecteur audio et je ne m'en lasse absolument pas.
L'album commence comme le début d'un concert ou les instruments s'accordent, trouvent leur tonalité avant d’entamer le premier morceau qui s'appelle justement "The Instrument". On arrive sur un morceau qui donne le ton général : les émotions. La souffrance, celle de l'être quitté, ce temps qui passe et cette vie qui continue. L'anxiété, l'espérance, l'envie d'être simplement heureux et tous les malaises de notre temps ; toutes ces émotions se déversent en plusieurs flots à travers les mélodies de ces douze morceaux qui ont bien mis une décennie avant de voir le jour.
Le morceau "Lifer" insiste par exemple sur l'instinct de survie lorsqu'on se sent vraiment bloqué émotionnellement.
Dans le clip éponyme de l'album, on aperçoit Jenn et Andy dans le désert en train de se répliquer physiquement et c'est peut-être leur meilleure façon d'exprimer cette quête de nous-mêmes vers laquelle nous courrons toujours.
Mon morceau préféré est "I know it's real" qui exprime ce besoin de réalité et cet amour pour la vie en elle-même qui est encore plus fort qu'un rayon de soleil. En résumé, c'est un album qui fait du bien à la tête, au cœur et un peu partout ailleurs.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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