Après un Bad hombre sorti en 2017 sombre, intense, granitique et écrit en réaction à l’élection de Donald Trump, Antonio Sánchez est de retour avec un septième disque plus léger et plus lumineux.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Antonio Sánchez, il s’est fait remarquer aux côtés de Chick Corea, Avishai Cohen ou Pat Metheny et c’est lui qui est derrière l’excellente BO de Birdman d’Alejandro González Iñárritu. Un retour que le batteur Mexicain n’effectue pas en solo puisqu’il s’est adjoint les services du chef d’orchestre et arrangeur Vince Mendoza et du resplendissant ensemble Allemand WDR Big Band.

Le résultat est assez bluffant. Si l’on passe outre un petit côté académique, l’alchimie fonctionne parfaitement. Les excellents arrangements (les morceaux sont issus de The Meridian Suite, Three Times Three ou New Life) tirés au cordeau de Vince Mendoza soulignent l’écriture d’Antonio Sanchez et mettent en valeur chaque pupitre, servis naturellement par de très bons musiciens (Paul Heller (saxophone ténor) rappelant Michael Brecker (pas surprenant Brecker dirigeant actuellement le big band), Johan Hörlen (saxophone alto), Ruud Breuls, John Marshall (trompette), Omer Klein (piano)...).

On retrouve dans ce disque un son très US, de nombreuses atmosphères différentes, beaucoup d’énergie (le disque porte bien son nom), une science du swing, des envolées mélodiques, une finesse dans les solos. Bref, tout ce qu’il faut pour faire un très bon disque.