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L'écho des liens enfuis  (Tekini Records / Absilone / Socadisc / Believe)  avril 2018

Le bonhomme roula sa bosse avant d’arriver dans mon paysage. Quelle absurdité, rouler sa bosse, il ne semble a priori ni bossu ni difforme au point de mériter rouler. Pourquoi ne pas parler de cheminement, d’évolution, de progression plutôt que d’un inutile roulage de bosse… Encore une formule qui m’échappe.

Mais s’il faut parler de bosse, allons-y, Noël Matteï a donc l’improbable bosse de la musique, il fondit Madinkà et ses trois albums rock, et écrivit deux romans sexe. Manque plus que la drogue, ça sera donc la bosse. Sex, bosse and rock’n’roll. Alchimie idéale réunie dans L’écho des liens enfuis, nouvel album psychédélique à l’ambiance poético électronique. Et c’est foutument romanesque.

Entre ses lignes résident des cordes électriques légèrement pincées, violonceliques et impalpables, elles constituent pourtant la ligne directive des morceaux. Les pianos et les mélodies électroniques sont savamment tissées autour de ces rythmes aphrodisiaques, bâtissant les décors propices au déroulement de l’histoire que nous conte Noël Matteï.

L’écho des liens enfuis raconte l’absence, le manque, les promesses et les doux souvenirs, ces moments impalpables où ce que nous n’avons pas prend une place considérable. Quand le vide est plus présent qu’un gros caillou à rouler sur le chemin. Et pourtant, malgré tout, "putain que c’est beau, l’écho des liens enfuis".

Des accents plus rocks aux creux plus tendres, l’album oscille entre la rage contenue d’une incompréhension mutuelle et l’attendrissement de ce qui fut. "On s’était dit tous les deux qu’on comptait encore plus fort qu’un secret, on aurait dit, on l’aurait juré, jamais au loin nous arrêter, ne vois-tu pas que tu ne m’aimes pas de trop m’aimer, ne vois-tu pas qu’on s’aimait quoiqu’il advienne, rien n’y fait" ("Tu ne m’aimes pas de trop m’aimer"). Diable que c’est élégant.

Manu accorde sa voix à l’état des lieux d’une fin d’histoire où les percussions s’éloignent comme les pas de ce qui fut : "Malgré tout aimanté, puis jaloux, compliqué" ("A bout pas au bout"), quand le manque d’avant est une insidieuse douleur faussant les sourires et créant des mensonges.

Mélancolie, quand tu nous tiens. C’est "le parfum des lilas et le vent de folie sur les plaines infinies, rencontre-moi comme la première fois" ("Rencontre-moi"). L’écho des liens enfuis est une ambiance, un souvenir, un détail, une tristesse, un changement de routine, une insécurité. L’album se situe pile entre deux instants, dans ces silences avant de prendre la parole, dans l’abasourdi d’un moment suspendu, un coup d’œil, subrepticement.

De sa voix grave et posée, Noël Matteï nous invite dans l’univers des non-dits, des regards échangés et des sous-entendus incompris, ses textes méritent une attention toute particulière dans ce qu’ils posent les mots justes sur nos altercations émotives et nos projets sensoriels. Exsangue de magie inconsciente.

"Parce que je ne t’aime pas comme tu veux et que tu ne m’aimes pas comme je veux, que tu rêves et on s’aime, alors dans longtemps, on se retrouvera, sur un banc, un lit où tu voudras, et on en rira de tout ça, on se comprendra enfin, on sera enfin serein, mais d’ici là n’oublie pas qu’il y aura toujours entre toi et moi, une jolie XX comme toi, une princesse qu’on aimera très fort toi et moi" ("Dans longtemps").

 

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La chronique de l'album Tu ne m'aimes pas de trop m'aimer EP de Noël Matteï
L'interview de Noël Matteï (avril 2018)

En savoir plus :
Le Soundcloud de Noël Matteï
Le Facebook de Noël Matteï


Nathalie Bachelerie         
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