Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Mises en capsules 2018 - 2018 - Ego-système - L'art de recevoir - Bobigny - Nous sommes partout - Les mémoires de Paul Palandin
Ciné XII Théâtre  (Paris)  mai 2018

Ego-système, le musée de votre existence Pièce de théâtre musical érite et mise en scène par Raphaël Callandreau, avec Marie Glorieux, Adrien Biry-Vicente, Cloé Horry, et Vincent Gilliéron.

Tout est dit dans le titre : pour Raphaël Callandeau, toute existence est un musée dont on visite les grandes salles, dont on revisite les grands moments. Proposition faussement naïve, "Ego-Système : le musée de votre existence" a des prétentions philosophico-psychologiques.

Bien écrite, cherchant le mot d'auteur et la phrase qui fait mouche pour définir ce qu'est la vie, cette pièce paraît encore pleine de fragilités qu'on imagine volontaires et mériterait déjà quelques coupes et des enjeux dramatiques plus forts pour être à la hauteur de sa grande ambition.

L'art de recevoir Monologue humoristique écrit et mis en scène par Stéphane Guérin et Cyrille Thouvenin et interprété par Raphaëline Goupilleau.

La présence de Raphaëline Goupilleau est une garantie que cet "Art de recevoir" sera bien reçu. Ce seul-en-scène paraît d'emblée très peuplé et l'actrice emporte la conviction en deux ou trois secondes : elle est Marie-Apolline de Saint-Jérôme qui va tout apprendre à son public du terriblement casse-gueule art de recevoir.

Pour compliquer les choses, la conférencière - un peu comme Bourvil dans sa conférence sur "l'eau férugineuse" - n'est pas dans son état normal. Trac ou laisser-aller, elle ne sait pas bien son texte et cela donne une demie-heure irrésistiblement hilarante dont on ressort convaincu que "L'Art de recevoir" de Stéphanie Guérin et Cyrille Thouvenin a un bel avenir devant lui.

C'est une évidence et une certitude : on reviendra pour assimiler davantage de conseils d'une Raphaëline Goupilleau merveilleusement déjantée.

#Bobigny Comédie dramatique de Barbara Lamballais et Karina Testa, mise en scène par Barbara Lamballais, avec Jeanne Arènes, Delphine Baril, Phénix Brossard, Maud Forget, Deborah Grall, Karina Testa, Céline Toutain et Julien Urrutia.

Elles sont sept (plus un homme à faire tous les rôles masculins) pour reconstituer le célèbre procès de Bobigny pendant lequel, grâce à la plaidoirie d'anthologie de Gisèle Halimi, le destin de Marie-Claire, jeune fille parmi d'autres ayant eu recours à un avortement, est devenu le point d'orgue du combat des femmes.

Entre le "Manifeste dit des 343 salopes" et la loi Veil, "#Bobigny" conte en saynètes cette première moitié des années 1970 où l'Histoire française des mœurs et des mentalités va enfin tenir compte des femmes françaises.

Ce qui est proposé ici est une présentation didactique des tenants et des aboutissants du célèbre procès, de son amont et de son aval. On remontera ainsi jusqu'aux premières années tunisiennes de Maître Halimi, dont la volonté tenace de vouloir faire des études à son importance dans le sort des femmes jugées à Bobigny.

Sans craindre les bons sentiments, Barbara Lamballais et Karina Testa renouent avec un théâtre dont on a perdu la trace depuis que Robert Hossein a jeté l'éponge.

Nous sommes partout Comédie dramatique écrite et mise en scène par Elie Salleron, avec Lucas Hénaff, Charles-André Lachenal et Elie Salleron.

Elie Salleron aime l'absurde et les gags. Il sait très vite créer un climat, rien qu'avec un saxophoniste qui peut à peine souffler dans son instrument. "Nous sommes partout" est un métaphore de la condition artistique, avec un trio pince-sans-rire qui alterne narcissisme et paranoïa pour le plus grand bien des zygomatiques des spectateurs.

Est-ce drôle ? Est-ce profond ou simplement ludique ? Les questions ne vont durer qu'un temps, car on oubliera très vite doutes et incertitudes pour s'immerger dans cet univers cohérent dans son incohérence.

Bien dessinés et bien incarnés par Lucas Hénaff, Charles-André Lachenal et Elie Salleron, les trois personnages sont déjà en place pour d'autres aventures et l'on prédit un bel avenir pour cette pièce qui a vraiment des qualités d'écriture théâtrale et ne peut en rien être classée dans l'étroite catégorie du "café-théâtre".

Les mémoires de Paul Palandin Comédie de Grégory Corre, mis en scène de Christophe Canard et Constance Carrelet, avec Johann Dionnet, Laetitia Vercken, Sandra Colombo, Yannick Mazzilli et Romain Francisco.

Avec "Les Mémoires de Paul Palandin", homme quelconque à la mémoire défaillante, Grégory Corre a voulu vraiment faire une œuvre loin des gags déchaînés. Ici, on ne rit pas à coup sûr, mais on découvre çà et là des "gros morceaux" d'émotion. Paul Palandin est dans la souffrance et ses amis tentent de l'aider.

Grégory Corre fournit à ses comédiens de quoi se mettre en valeur et construit pas à pas ce qui va constituer in fine une véritable œuvre théâtrale. La preuve : à la fin de cette "Capsule" de premier plan, rien n'est épuisé de ses enjeux.

Pourtant, on a assisté à quelques scènes d'une grande intensité dramaturgique et à la promesse d'un futur spectacle maîtrisé dont, à l'image de son héros, on ne connaît que le nom bien trouvé, lui, pour rester dans les mémoires.

 

Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=