L’amour est un plat qui se mange froid paraît-il ! Que feriez-vous si votre petite copine qui se refuse à vous se laisse aller avec un autre ? Si vous avez la réponse sans les idées, alors je vous laisse le soin d’aller lire le dernier livre de Francesco Muzzopappa, Divine vengeance, qui vient de sortir aux éditions Autrement.
Léo a 28 ans, il nous avoue au début du livre ne pas avoir vécu son adolescence mais l’avoir subie. Vivant à Varese, qu’il nous décrit, il travaille dans un musée comme gardien, bien qu’il entretienne avec l’art un rapport conflictuel. Il va rencontrer André, une charmante femme avec un prénom masculin, avec laquelle il partage des aversions (le vin, le foot et les discothèques). Par contre, elle est très croyante, lui non. Elle honore les dix commandements. Tous, et toujours.
Léo est fou amoureux de sa copine qui, très pratiquante, suit à la lettre les principes de l’Eglise et ne veut pas coucher avant le mariage ! Le sexe, pour elle, "c’est un navire qui a coulé il y a des années tout au fond de l’océan et qu’on a jamais retrouvé. Qu’à cela ne tienne pour lui, il décide de la demander en mariage quand il la surprend en plein ébat avec un autre ! Furieux, Léo se lance alors dans une vengeance digne des plus grand films de Tarantino, bafouant un à un les dix commandements pour mener la vie rude à sa belle, à sa famille et à son perroquet.
Pour lui la consolation passera par la vengeance car l’amour est un plat qui se mange froid ! Une fois son PVEV (plan viril et vengeur) mis en place au bout de sept jours, il va le dérouler tout le long du livre autour des dix commandements, faisant parfois une pause dans son PVEV. Tu ne tueras point, tu n’auras pas d’autres dieu que moi, tu ne voleras pas. Tout y passe avec un commandement par chapitre. Les chapitres sont associés à une photographie d’une œuvre d’art.
Léo va vivre sa consolation par la vengeance et cela se traduit par un livre bourré d’humour qui se lit très rapidement, avec un réel plaisir. Sans prétention, Francesco Muzopappa nous offre une vision très particulière des dix commandements qui se termine par un dernier chapitre, intitulé "quatre pages d’excuses" dans lequel il se dédouane de tout ce qu’il a pu raconter dans son livre. C’est facile, mais c’est trop tard car on s’est bien marrer et c’est bien là l’essentiel. |