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Thomas Riedelshemer  juillet 2018

Réalisé par Thomas Riedelsheimer. Allemagne. Documentaire. 1H37 (Sortie le 18 juillet 2018). Avec Andy Goldsworthy.

A l'aube du nouveau millénaire sortait un film de Thomas Riedelshemer intitulé "Rivers and Tides" et consacré au travail artistique d'Andy Goldsworthy, une des grandes figures du Land Art.

Créant des œuvres la plupart du temps éphémères dans la nature, ce plasticien se révélait un personnage passionnant et faisait mieux comprendre sa démarche et celle des artistes qui lui emboîtait le pas en faisant de la nature leur terrain d'expérimentation.

Plus de seize ans après, "Penché dans le vent" de Thomas Riedelsheimer revient sur l'oeuvre de Goldsworthy, mais cette fois-ci insiste davantage encore sur l'homme derrière l'oeuvre. Il faut aussi dire que Goldsworthy lui-même a évolué. Son travail s'avère plus accompli, à la fois plus simple et plus complexe et on a l'impression qu'il s'y implique davantage "intimement".

Que ceux qui n'auront pas d'éléments de comparaison avec le précédent film de Thomas Redessiner ne s'effraient pas. Nul besoin d'avoir vu le premier pour comprendre le second.

D'ailleurs, en quelques secondes, le néophyte sera happé par la beauté des images du réalisateur allemand, images aidées et conditionnées par ce que lui propose Andy Goldsworthy, désormais omniprésent physiquement et sensuellement dans des œuvres envoutantes dans leurs formes et leurs couleurs.

Le Land Art selon Andy Goldsworthy est une communion de l'homme et de la nature, dans laquelle l'homme est en recherche, exprime ses doutes et ses contradictions. Pas question pour lui de créer des œuvres monumentales où l'on lirait sa mégalomanie.

Pas question non plus d'agir "violemment" sur l'environnement. Ses créations sont en général biodégradables ou concernent des arbres déjà abattus. Ce qu'il a créé de ses mains, d'autres mains peuvent le détruire.

Reste une part de "construction" dans des paysages ballotés par les vents. Goldsworthy aime creuser des petites cavités en forme de tombeaux dans lesquels un corps pourrait se lover, ou parfois dresser des espèces de tumulus en pierres. Ce n'est pas un hasard s'il travaille en Écosse ou en Angleterre dans des anciens pays celtes.

Dans "Penché dans le vent" de Thomas Riedelsheimer, Andy Goldsworthy est pratiquement le seul à s'exprimer. Sa pensée est douce et pleine de doutes.

Cet homme que l'on voit véritablement "affronter" physiquement les éléments, aime s'y mouvoir à la recherche d'une vérité qu'il essaie de partager avec ses semblables dans ses créations. C'est une philosophe de la pure sensation qui rappellera les grands anciens, des Celtes à Lucrèce.

Le cinéaste est évidemment en pleine empathie avec son sujet et il nous convainc sans peine que son personnage est un humain que l'on aimerait compter aussi parmi ses amis.

Il faudra attendre les cinq dernières minutes du film, cinq minutes d'anthologie, pour comprendre l'énigmatique titre choisi par Thomas Riedselheimer.

Si l'on ne sait pas ce que le cinéaste veut dire par "penché dans le vent", on en aura une démonstration spectaculaire, qui clôt un documentaire exceptionnel, à la fois beau et habité, et qui, en louant un homme, écrit un poème à la gloire de la nature.

 

Philippe Person         
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