Voilà un disque qui ne va pas manquer de diviser. Disque totalement indigeste ou absolument addictif ? Le jeune duo formé par Brian et Michael D'Addario, à peine la vingtaine, avait mis plus ou moins tout le monde d’accord avec un premier album : Do Hollywood, disque de pop rétro aux goûts de 60’s et de 70’s. Ils reviennent avec Go To School, album conceptuel, une comédie musicale ! Il faut en avoir pour faire un tel disque en guise de second album !
Il raconte l’histoire d’un chimpanzé nommé Shane élevé comme un petit garçon et rencontrant les difficultés de la vie parmi les humains, dans le système scolaire notamment. Naturellement, c’est pour les deux frères un moyen de parler de leur propre enfance, de leurs propres frustrations, de leur vision du monde, du passage à l’âge adulte. Les 15 titres de ce concept album ont été écrits, enregistrés et mixés au domicile du duo, à Long Island. Todd Rundgren et la mère des frères d'Addario jouent les parents de Shane et Jody Stephens(le batteur de Big Star) et leur père Ronnie D'Addario contribuent également au disque.
Go To School est un disque entre pop baroque très orchestrée, rock progressif et psychédélique, cabaret, power-pop. C’est plutôt bien écrit ("Lonely", "Queen of my school", "The Student Becomes The Teacher", "The Fire"), les arrangements sont soignés, cela déborde comme il faut, c’est forcément très théâtral et un poil extravagant, les mélodies sont omniprésentes et s’enchaînent à un rythme effréné.
Mais Go To School est un disque très (trop ? beaucoup trop ?) long qui semble au bout d’un moment s’enliser et manquer cruellement de souffle, ce qui, c’est le comble, fait perdre le fil narratif et musical. Et puis il y a cette impression que tout cela est gonflé à l’hélium, que tout est beaucoup trop référencé : Rolling Stones, Beach Boys, Kinks, Stephen Sondheim, Bowie, Rolling Stones, Alex Chilton, The Who, Elton John ou naturellement Todd Rundgren. Comme un pastiche sans le génie ou un disque qui aurait juste 50 ans de retard. Pour rester dans le simiesque, The Lemon Twigs ressemble de plus en plus à de petits singes savants pour un disque au final un peu vain...
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa discographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !