Samuel Cajal est loin d’être un inconnu pour ceux qui ont déjà écouté des artistes Fanch, Jérémie Kiefer, Albane Aubry et bien sûr 3 minutes sur mer. Samuel Cajal a beaucoup écrit, produit et accompagné mais jusqu’ici, jamais pour lui-même.
Il était donc grand temps qu’il se lance en solo. C’est dorénavant chose faite avec la sortie de son premier album, Une issue, qu’il a néanmoins conçu avec ses fidèles comparses Johan Guidou et Matthieu Lesenechal. Son projet est relativement simple, construit autour, d’une voix, d’une guitare et d’un looper.
C’est donc un premier album maîtrisé que nous propose l’auteur, un opus constitué de onze pistes généreuses teintées de rage gracieuse, de clairs et d’obscurs, d’arrangements à la discrète amplitude et de mélodies lumineuses. On navigue dans un univers rappelant des artistes comme Bertrand Cantat, Pascal Bouaziz, Flotation Toy Warning ou encore Dominique A.
Les textes brassent de nombreuses thématiques, superbement écrits, comme la politique et les renoncements personnels avec le titre "Indigné", l’amour et la haine, les batailles universelles du quotidien ou bien encore le deuil d’un père avec "Décibels". "Tu mords", le premier titre introduit parfaitement l’album, une petite pépite de pop-song qui parle de dépression.
Samuel Cajal nous propose quelques duos, particulièrement beaux avec Nellyla, Karina K et surtout Hildebrandt sur "Cœur noir". De tous ses textes se dégagent une belle sincérité qui fait qu’il se dégage de cet album une forme d’accomplissement plutôt agréable à écouter. Ses mots ont du sens, et sa musique subtile faite de rock et de mélancolie qui les accompagne nous offre un disque bourré de charme que je vous invite vivement à découvrir.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.