Le guitariste Gustave Reichert a gravi petit à petit les marches de l’école du jazz : conservatoires d’Aix-en-Provence et de Bordeaux, études à Londres à la Guildhall School of Music and Drama et dans le Centre des Musiques Didier Lockwood, de nombreux concerts avec le violoniste, avec Soweto Kinch, Robert Glasper, Joe Sanders, Marc Thomas ou Seamus Blake pour arriver à ce premier album en soliste.
Pour la petite histoire, Gustave Reichert a participé en 2005 avec sa mère (Clémentine Célarié) et ses frères au très dispensable album Family Groove. Treize ans plus, le guitariste forge son propre univers avec une musique soignée qui propose de belles atmosphères sonores, souvent mid-tempo. Une musique agile, gracile bercée d’influences du jazz New-Yorkais.
Reichert ne monopolise pas l’attention laissant le champ libre à ses acolytes (Maxime Berton au saxophone, Baptiste Castets à la batterie, Simon Chivallon au piano et Gabriel Midon à la contrebasse) et permettant un véritable dialogue entre les musiciens. Take-Off est peut-être un tantinet trop sage, s’il sonne bien, nous aurions aimé parfois plus de folie pour nous emporter vraiment. Dommage car il n’est pas dénué de nombreux intérêts. |