Spectacle humoristico-musical conçu par Audrey Bentley et Cybèle Castoriadis, mis en scène par Cécile Mikroutsikou et Arnaud Parent, interprété par Audrey Bentley, Cybèle Castoriadis et Antoine Karacostas. La Compagnie L’Oeuf de l’Eléphante propose avec "Oh My Glotte !" un divertissant, délirant et jubilatoire spectacle humoristico-musical en forme de confrontation vocale mettant aux prises, dans les années 1960, deux chanteuses consacrées aux antipodes de la gamme sur le thème de la discrimination entre bonne et de mauvaise musique.
Une diva d'opéra et une star de comédie musicale, toutes deux invitées à se produire à un gala de bienfaisance, se jaugent sans aménité chacune bien décidée à défendre "son" art.
Mais un esprit malin intervertit leur voix ce qui altère ce "aria vs chansonnette" passé à la moulinette d'un roboratif humour qui soutient l'évidente charge caricaturale et rend croustillant le crêpage de chignon vocal se déroulant sous l'indifférence stoïque d'un pianiste mis à toutes les sauces arpègiques.
Donc voici la pétulante Miss Doolittle, ex-enfant star d'Hollywood carrossée comme une pin-up avec la voix de Betty Boop, qui pousse la vocalise et Cybèle Castoriadis, cantatrice sanctifiée en noire vestale tragique, contaminée par le swing jazzy.
Mises en scène avec fantaisie par Cécile Mikroutsikou et Arnaud Parentvet costumées par Georges Vafias les deux conceptrices et interprètes de cet opus théâtro-musical bien troussé, toutes deux comédiennes et sopranos talentueuses, Audrey Bentley, en poupette américaine, et Cybèle Castoriadis, en divina hellène, font avec brio, et une belle souplesse phonique, le grand écart stylistique entre le jazz et l'opéra.
Et ce avec, revisitée par les arrangements parfois judicieusement farfelus de Fabien Cailleteau et Antoine Karacostas, ce dernier officiant au piano live, une playlist éclectique de Mozart à Gerhswin, du générique de Goldfinger au fameux "Diamonds" marilynesques, d'une Reine de la nuit ménagère à la Traviata Tango.
A déguster sans modération. |