Un nouvel album de Deep Purple c'est un peu un boulevard pour tout chroniqueur de (beaucoup ?) plus de 35 ans. Facile de parler pendant des pages de l'effet de "Smoke on the water" sur toute une génération, du batteur hors norme et de ses solos incroyables gravés à jamais sur un mythique Live in Tokyo il y a déjà 30 ans !
Curieux pourtant le relatif faible engouement et l'indifférence quasi générale à chaque sortie d'un disque d'un des derniers groupes aussi connus encore en activité, exception faite des Rolling Stones et de Adamo.
Mais trêve de plaisanterie, on se retrouve aujourd'hui avec un nouvel album des Deep Purple et force est de constater qu'ils n'ont rien concédés aux années.
Sur Rapture of the deep (tiens, curieux titre…) on retrouve donc ce qui plaisait à certains et en agaçait d'autres du temps de la splendeur des Deep Purple. A savoir un melting pop sonore mêlant sans ordre particulier rock, pop, glam rock, métal, blues, jazz.
Ainsi sur "Money Talks" c'est du côté de l'Angleterre et de Paul Weller qu'il faut aller pour la voix, et s'expatrier chez les métalleux d'outre Atlantique pour les riffs de guitares et les chœurs omniprésents.
Quelques titres plus tard, dont le fameux "Rapture of the deep" lui aussi très rock, c'est vers le country blues de "Clearly quite absurd" que nous amènent les Deep Purple avec des intonations vocales flirtant avec celles d'un Neil Young mal assuré mais toujours avec un côté théâtral (montée de guitare, chant presque solennel).
"MTV" et "Junkyard blues" rodent dans un registre blues jazz bien maîtrisé et constituent un des beaux moments du disque.
On finira tranquillement sur un encore très glam 70's "Before time began" avec guitare soutenant une voix un peu couinante façon Bowie en chaleur que l'on associera aisément à une beau jean en cuir moule burnes ...
L'histoire (du rock) n'est qu'un éternel recommencement... et certains lui tiennent encore tête.
Espérons que les dinosaures ne disparaîtront pas cette fois ci…
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