Comédie dramatique daprès l'oeuvre éponyme de Arthur Schnitzler, mise en scène de Jean-Paul Tribout, avec Léa Dauvergne, Caroline Maillard, Marie Christine Letort, Claire Mirande, Xavier Simonin, Laurent Richard, Jean Paul Tribout, Alexandre Zekri et Florent Favier.
Vienne peu avant 1900. Un Maître de cérémonie en haut de forme vient présenter cette ronde du plaisir qui lie toute une galerie de femmes et d'hommes en dix scènes courtes et sans excès de psychologie, qu'Arthur Schnitzler a dépeint dans une pièce virevoltante et néanmoins acerbe critique sociale de cette période.
Pour l'adapter, Jean-Paul Tribout a opté pour une ambiance de "manège forain" respectueuse du contexte autrichien de cette fin de 19ème siècle et dominée par le blanc et noir des splendides costumes de Sonia Bosc, inspirés de la peinture viennoise de l'époque.
Une belle mise en scène à laquelle concourent tous les comédiens pour ce pétillant spectacle sur l'amour et sa fugacité. Déplaçant le lit et les panneaux sur la scène qu'entoure une ronde d'ampoules au sol (joli décor d'Amélie Tribout), ils créent des ambiances diverses en remodelant l'espace.
Cette emballante bande de comédiens entraîne le spectateur dans une vaste et joyeuse fresque qui passe en un clin d'oeil tant leur plaisir de jouer est communicatif. Protagonistes principaux d'un tableau ou passants, tous servent avec entrain la pièce dans un environnement festif qui sied au propos.
Intégré au décor, l'excellent musicien Alexandre Zerki accompagne le spectacle tantôt au clavier, tantôt au saxophone, donnant parfois un côté jazzy à ce ballet des corps.
Glissant d'un tableau à l'autre avec fluidité, "La Ronde" se révèle être un plaisant spectacle, enlevé et ludique, aussi léger que spirituel. Un petit régal. |