"Je crains de m’y connaître mieux en musique qu’en amour… Je pourrais dire du jazz que c’est un mélange d’élégance et de souplesse, que c’est la magie de l’instant, comment dire ? Un léger détachement, un équilibre fragile et émouvant… Quelque chose comme ça. Mais l’amour, je ne sais pas. C’est peut-être la même chose, vous ne croyez pas ? Je n’y avais jamais songé…" Francis Dannemark
Voilà un disque composé et enregistré à l’ancienne. Sans que cela n’ait rien de péjoratif, au contraire. Plus une notion de référence que de déférence parce que ces musiciens regardent vers le futur avec les pieds dans le présent. On pourrait très bien imaginer Duke Ellington, Monk, Stan Kenton, Lennie Niehaus, mais également Georges Auric ou Ravel et une soirée au lighthouse. Pourtant, c’est bien un octet (auquel s’ajoute un quatuor à cordes) formé de jeunes musiciens Français. Cette suite se veut comme un vrai parcours, comme une histoire imaginaire, avec un début, un milieu, une fin. Il y a un véritable sens du swing, des couleurs et des mélodies qui traverse ces seize compositions originales (signées en majorité surtout par le trompettiste Noé Codjia et le saxophoniste Neil Saidi).
Le Zoo octet a réussi à trouver une certaine homogénéité dans les différents morceaux et dans le son. Un son tout en rondeur et en chaleur. Le choix de l’enregistrement sur bandes est totalement pertinent et l’écoute de ce disque au casque ou sur une bonne chaîne (il existe même une version double vinyle) est fortement conseillée. Fuyez le streaming qui ne rendra pas compte totalement de la qualité sonore (mais c’est vrai en règle générale). Il y a également un vrai son d’ensemble. L’enregistrement s’est fait dans cette optique avec tous les musiciens réunis dans la même pièce. Les cordes et les cuivres se mêlent parfaitement. Le charme discret d’un disque plein de vie et d’élégance. Idéal en fin de journée comme pour la ponctuer avec finesse.
# 01 octobre 2023 : Un été indien vaut mieux que deux automnes tu auras
Encore quelques jours de beau temps pour profiter des terrasses. Que cela ne vous empêche d'y emporter vos livres, votre musique ou de gambader sous le soleil jusqu'au théâtre, au cinéma ou au musée...