Après le mini-album Meanwhile (at) the party très prometteur, le trio de Rhésus sort son premier album Sad disco qui est une parfaite réussite. Un son personnel, un réel talent d'écriture de chansons pop-rock qui accrochent l'oreille et une production de grande qualité.
Est venu aussi le temps de défendre l'album en live et c'est avec plaisir que nous retrouvons ce jeune groupe sympathique sur la scène de la Maroquinerie.
Première date pour éprouver les nouveaux titres, premières émotions et incertitudes. Autant le dire tout de suite, même si pour les fans de musique il s'agit d'une évidence, le concert ne sera pas la reproduction de l'album.
Le concert démarre avec "The actress" qui permet de retrouver immédiatement le son Rhésus. Suivront "Smile", "Back in town", le tubesque "Sad disco", "Just let go" et le décapant "Bikini test".
Les morceaux sont exécutés avec une énergie remarquable.
La rythmique de Simon Nodet est toujours aussi affutée et il se donne à fond même si ses baguettes savent dompter leur énergie redoutable pour se faire plus légères.
Sur "You and me" qui vire au maelstrom sonique, Aurélien Marie, chanteur investi et doté d'une vraie présence scénique, finit à genoux.
Difficile de reste indifférent à sa prestation qui s'avère tout autant habitée pour "Daylight" quand il échange la guitare pour le clavier.
Le trio fonctionne bien et ne s'économise pas sur scène ce qui donne un concert pêchu où le rock domine et où on sent une forte tendance noisy. Ce qui démontre également la bonne composition des morceaux.
Si la présence de Laura Rosello est toujours discrète, sa basse est efficace et elle assure la deuxième voix et les choeurs avec des intonations qui ne sont pas sans rappeler celles de P.J. Harvey.
Le concert s'achève. Les applaudissements fusent. Rhésus revient pour un rappel apocalyptique avec "Shooting star" pendant lequel Aurélien se bat frénétiquement avec sa guitare. Simon tape sur ses fûts avec toute son reste d'énergie. Laura sourit. Puis tout finit en douceur.
Rhésus manifeste un réel et fort potentiel en album comme en live. A suivre donc de près.
A Rhésus succède The Duke Spirit, groupe anglais encore peu connu, qui se range dans les groupes de rock à guitares et à fille qui oeuvre dans le old garage.
Un quatuor de musiciens un rien arty déverse un mur de son sur lequel hurle Leila Moss, une blonde ravageuse en jeans compressif et chemise collante.
Les morceaux se suivent et se ressemblent. Ca déménage et débouche les oreilles.
La Maroquinerie s'est un peu vidée et le groupe finira en petit comité. Sont restés les fans ultimes.
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