Depuis son ouverture ouverture en 2017, le Musée Yves Saint Laurent renoivelle régulièrement sa muséographie. expositions. Après les fondamentaux artistiques du couturier et la monstration thématique "L'Asie rêvée d'Yves Saint Laurent", il présente une sélection inédite de cinquante modèles haute couture pour souligner les axes de création qui s'inscrivent dans les récurrences saintlaurentiennes. Et plus précisément en l'espèce, le dialogue avec les beaux arts, la novation dans la tradition historisante de la haute couture et les variations du Style Saint Laurent.
L'affiche de cette Nouvelle présentation des collections qui se réfère à une des emblématiques robes-tableaux de la collection automne-hiver 1965 synthétise le premier. En effet, cet hommage aux peintres modernes précurseurs de l'abstraction Piet Mondrian et Serge Poliakoff s'inscrit dans la mise en résonance de la mode ressortant aux arts appliqués avec les beaux arts, qui constitue une constante de son oeuvre.
Car pour Yves Saint Laurent, esthète et collectionneur, l'art, et notamment la peinture, constitue une des sources majeures d'inspiration pour, indique-t-il, "mettre la toile en mouvement".
Il s'intéresse également à l'art contemporain et entamera une belle collaboration avec la sculptrice Claude Lalanne initiée avec les robes-empreintes de la collection automne-hiver 1969 pour lesquelles elle créée des bustiers métalliques moulés sur le corps du mannequin vedette de l'époque portés comme ornement sur des robes de mousseline et qui se poursuit jusqu’aux années 1980 avec des accessoires-bijoux, ornements de turban, ceintures et broches.
D'autre part, comme ses aînés pionniers de la haute couture tels, Paul Poiret et sa ligne Directoire, Jeanne Lanvin qui procède à une déclinaison contemporaine des codes du costume du 18ème siècle, et Madeleine Vionnet dont le parti pris esthétique renouvelle le drapé du costume du monde antique, Yves saint-Laurent revisite l'histoire du costume depuis l'Antiquité avec ses robes vestales.
Et il le fait non d'après des gravures de mode mais en symbiose avec sa représentation picturale contemporaine telles, et entre autres, les peintures des maîtres de la Renaissance italienne ou du Siècle d'or espagnol. Enfin, le troisième focus concerne la novation permanente du "Style Saint Laurent" en ce qui concerne l'importation de pièces masculines, de prestige ou costume professionnelle, dans le vestiaire féminin. Ainsi, le trench-coat, la saharienne, le jumpsuit se déclinent en de nombreuses variations et, bien évidemment, le premier smoking de 1966 avec ses avatars le smoking-jupe, la robe-smoking et le smoking-boléro.
Le visiteur pourra également apprécier le travail de revisite inspirée du flou et du jeu la transparence et la magnificence des bijoux de haute fantaisie réunis dans la galerie des bijoux en regard de photographies de défilé prises par Claus Ohm, dans la galerie des bijoux. Et à ne pas rater, dans le salon d'accueil, le portrait de Yves Saint Laurent par l'illustrateur-caricaturiste argentin Pablo Lobato |