Au début des années 2000, on imaginait des destinées prometteuses à ce rêveur de Marc Delmas. Présent dans de nombreux festivals comme Les Francofolies, passant sur France Inter, Marc Delmas nous proposait des chansons intimistes et acoustiques autour d’une souriante mélancolie réunis sur deux albums parus en 2003 (Initial) et 2007 (Bloody Mary).

Dix ans ont passé depuis, dix ans d’un vrai-faux silence pendant lequel l’artiste collabora pour le théâtre ou la danse, réalisa pour d’autres chanteurs et composa pour lui-même. Dans son verger musical fleuri au cours de cette période, une vingtaine de chansons dans laquelle l’artiste dut se résoudre à une sélection pour les mettre dans son troisième album, La superficie du ciel, qui vient de sortir. Proche de l’univers d’Alela Diane, admirateur de Bashung ou de Radiohead, Marc Delmas va attendre patiemment que ses chansons soient à maturité.

Marc Delmas a retenu onze titres pour son nouvel album, onze titres pour un album acoustique tout en délicatesse, plein de nuances, s’ouvrant sur le titre qui donne son titre à l’album. Simple et élégant, ce titre aux paroles délicates nous plonge dans l’univers de l’artiste.

Les titres suivants dressent des histoires, décrivent des personnages, évoquent des moments de nos journées. Il se dégage une très belle tendresse de tous ces titres, portés par une délicieuse guitare acoustique qui porte les mots du poète, parfois accompagné d’un piano comme sur le magnifique titre "Jouvence".

On sent l’envie de Marc Delmas d’être proche de son auditeur, il nous susurre souvent ses mots et écouter son disque au casque s’avère être particulièrement touchant. Et les mots de Marc Delmas sont ceux de quelqu’un qui les aime, qui les manie et les pose avec délicatesse et justesse pour nous offrir des textes ciselés qui n’ont rien à envier à personne.

La superficie du ciel est un superbe album qu’il faut absolument découvrir, l’album d’un artiste qui est de retour pour notre plus grand plaisir.