Dans les années 90, il y eu une première vague de groupes metal (ou plutôt fusion, comme on disait à l’époque…) avec No One Is Innocent, Lofofora, Oneyed Jack, Mass Hysteria… Puis à la fin de cette décennie, plusieurs nouveaux groupes de Metal Français firent leurs apparitions. Beaucoup d’entre eux se regroupèrent au sein d’un collectif : La Team Nowhere. Parmi eux Pleymo, Enhancer ou encore Wünjo mais celui qui nous intéresse ici, c’est AqME…
AqME qui a vu le jour en 1999 et a connu dans son histoire des changements de line-up, notamment un changement de chanteur. Si j’en parle, c’est que ça a son importance, car le groupe tire sa révérence cette année. Après 20 ans de carrière, ils ont décidé d’arrêter après un dernier album et une dernière tournée. Et le show final Parisien (en octobre au Trianon) verra revenir deux anciens membres du groupe (Thomas au chant et Ben à la guitare) en plus des membres actuels. Donc concert à surtout ne pas rater pour celles et ceux, qui ont de près ou de loin, adhérer à la scène Metal Made In France.
Pour Requiem, leur nouvel album, AqME réussit à être toujours aussi efficace dans son approche d'un metal / rock bien fat avec des phases plus douces presque pop. On se prend un bon pain dans la face avec "La tête entre les mains", chanson puissante dont on se surprend à chanter le refrain dès la première écoute. Mais avec "Enfer" ce n’est pas un pain, mais toute la boulangerie qu’on se prend dans la tronche… La mélancolie côtoie la rage. La rythmique est implacable. Comme d’habitude, nos tympans vont saigner grâce à un paquet de riffs bien lourds et évolutifs puis on sombre parfois dans une ambiance hypnotique, avec des longues plages instrumentales un peu stoner. On enchaîne rock puissant et prenant ("Paradis"), chaos total ("Sous d’autres cieux", "Un autre signe") avec la douceur et la délicatesse ("Requiem").
Requiem est une bonne conclusion. Il est à l’image de ce que le groupe a fait de mieux. Une dualité entre violence et mélodies à fleur de peau, entre chant clair et hurlement bestial… Bref, c’est un beau cadeau d’adieu que le groupe offre à son public. Genre on se casse, mais on se casse en beauté… Donc album à écouter et surtout prenez vos places pour voir le groupe tant que vous pouvez… Après faudra pas venir chialer !
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