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Chostakovitch  (Erato)  mai 2019

"Dans une certaine mesure, on peut donc affirmer que le régime de Staline a eu un effet sur la musique de Chostakovitch, le compositeur commençant à réagir, inconsciemment peut-être, d’une manière directe, bien que jamais explicite, au contexte culturel qui caractérise l’apogée du stalinisme. Il donne de la profondeur à ses créations, abandonnant la parodie, les effets dramatiques, l’humour et la satire qu’il affectionnait pour adopter un style plus complexe et, en même temps, plus ouvert à une diversité´ d’interprétations." Pauline Fairclough

Nous avions un peu peur pour l’avenir du Quatuor Artemis. Fondé en 1989, l’ensemble Allemand s’est imposé comme l’un des plus intéressants avec cette constante acuité expressive mais il a dû traverser une période depuis le suicide de l’altiste Friedemann Weigle, forcément douloureuse et tempétueuse, de changements de composition. Celle de ce disque avec Vineta Sareika (violon 1), Anthea Kreston (violon 2), Gregor Sigl (alto) et Eckart Runge (violoncelle) n’est déjà plus actuelle, Suyoen Kim remplaçant Anthea Kreston et Harriet Krijgh, Eckart Runge, dernier des membres fondateurs du quatuor.

Le répertoire de ce disque est construit autour du quintette joué tout naturellement avec Elisabeth Leonskaja, depuis longtemps partenaire du quatuor. Ce quintette est l'un des très grands chefs-d’œuvre de la musique de Chostakovitch avec cette voix moderne dans une lignée traditionnelle et ce sens aigu de la composition et des dynamiques entre ses moments de tensions et de détentes.

Les quinze quatuors écrits entre 1938 à 1974 forment comme le cycle de ses symphonies une ligne esthétique évolutive mais sont également comme un journal intime du compositeur. Ces quatuors occupent une place importante au sein de la musique de chambre du XXème siècle et sont sans aucun doute l’un des sommets de l’œuvre de Chostakovitch. Leur cohérence stylistique, leur rapport aux symphonies, le rythme de composition soutenu entre 1938 à 1975 interroge forcément sur la liaison entre ces œuvres et le compositeur. La musique de Chostakovitch est inséparable de ce qu’était intimement le compositeur, qui n’hésitait à dire : "En écoutant ma musique, vous découvrirez la vérité sur moi, l’homme et l’artiste", sur sa spiritualité, ses angoisses, ses devoirs de citoyens, ses aspirations et engagements esthétiques. Même si les quatuors ne visaient pas spécialement de messages définis.

Le quatuor n°5, contemporain de la symphonie n°10 achevé depuis la fin de 1952 mais resté dans le fond de tiroir jusqu’à la mort de Staline en 1953 est d’une très grande densité. Cette densité, grave, désespérée marque une certaine révolution par rapport aux quatuors précédents. On y remarque sa signature musicale dissimulée sous la forme DSCH (ré, mi bémol, do, si).

Le septième quatuor, dédié à son épouse défunte Nina Vazar, pensé presque comme un tombeau est assez court, en trois mouvements. Il pourrait commencer la troisième période des quatuors. On pourrait séparer les quatuors en quatre périodes : du n°1 au 4, le n°5 et 6, du n°7 au 10, et du n°11 au 15. Il reprend de nombreux éléments de son écriture avec de grands contrastes dramatiques, tranchants et la mort y est omniprésente et encore plus dans la fugue finale.

On trouve dans ce disque du caractère, des dynamiques diverses et des textures appuyées, beaucoup de précision dans les nuances et qui font de cette interprétation engagée et tendue parfois à l’extrême une superbe interprétation... Une force interprétative, rappelant celle du quatuor Eder, qui bouscule l’auditeur tout simplement.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Artemis Quartet
Le Facebook de Artemis Quartet


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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Du côté de la musique:

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"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
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"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
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Du cinéma avec :

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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Lecture avec :

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