Elle voulait un nom à la fois neuf et enraciné, inédit et familier. La terminaison de vieux prénoms féminins et comme un écho de vert, de vrai. Verdée, c’est un nom qui raconte forcément un arbre, une colline, une brise montée de l’éternité du sol.
Verdée est une artiste qui ressemble à son nom. A la fois prodige et amie, limpidité et mystère, proche et perchée. Si l’on aime comparer, disons l’âme combative d’Anne Sylvestre dans la fébrilité de Björk, une chamane sioux dans la chanson 21ème siècle.
Elle a entassé pas mal d’aventures et d’échappées, pris des virages et des détours, quelques impasses et des chemins de traverse : des études de droit, de claquettes, de photo avant de se mettre à chanter des standards de jazz, de la bossa nova. Il lui a fallu quelques temps pour désirer des chansons qui ressemblent à tout ça - le sentiment avec les yeux ouverts, le romantisme qui n’ignore pas le monde, la liberté d’aller où portent les urgences et les fidélités du cœur.
"On écrit plutôt dans la douleur" dit-elle. Verdée se pose au clavier, puis les chansons adviennent. Pour les habiller, elle a cherché partout des sons de nature, gratté des arbres, frotté des écorces, tendu son micro vers des ruisseaux, des dunes. Elle nous propose trois superbes titres en attendant la parution de son premier album le 29 novembre prochain, dont nous vous parlerons sûrement.
De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.